L’impunité israélienne risque de triompher à la Cour Pénale Internationale (CPI), selon le journal Le Monde. Il n’en est que plus impératif de faire connaitre votre émotion aux trois juges de la Chambre Préliminaire de la CPI, dont voici les adresses mel :
nicolas.guillou@icc-cpi.int ; iulia.motoc@icc-cpi.int ; reine.alapini-gansou@icc-cpi.int
Il apparaît en effet que l’insupportable lenteur des trois juges de la Chambre Préliminaire à lancer les mandats d’arrêts contre Nétanyahou et Gallant qui leur ont été demandés au mois de mai par le Procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI) Karim Khan a sans doute l’explication suivante, selon un spécialiste cité jeudi par le journal Le Monde : les pressions états-uniennes et israéliennes auraient été couronnées de succès.
Après avoir rappelé qu’en 2023, il n’avait fallu que 23 jours à la CPI pour lancer un mandat d’arrêt contre le russe Poutine, suite à l’invasion de l’Ukraine, la correspondante du quotidien à la Haye (où siège la CPI) Stéphanie Maupas constate qu’il ne s’est toujours rien passé concernant Gaza, où des dizaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants palestiniens supplémentaires ont été assassinés par Israël au cours des cinq derniers mois.
Pourquoi ?
En dernier lieu parce que de manière surprenante, à la mi-septembre, les dirigeants israéliens, qui ont depuis toujours boycotté la CPI, la traitant même « d’antisémite », ont soudain trouvé des vertus à ce tribunal dont leur État ne fait pas partie : pour lui dire qu’Israël, « État démocratique fondé sur le respect du droit », était bien capable de juger lui-même ses propres dirigeants mis en cause !
La ficelle est grossière, d’autant plus que Nétanyahou, par ailleurs mis en cause dans son propre pays pour des histoires de corruption, ne reconnait même pas aux tribunaux israéliens le droit de le juger !
Mais selon un « observateur chevronné de la Cour » cité par Stéphanie Maupas, si Israël a choisi de faire semblant de jouer le jeu avec la CPI, « c’est sans doute qu’il a obtenu la garantie » que la Chambre Préliminaire va capituler, et renoncer à émettre les mandats d’arrêt.
Les trois magistrats de la CPI concernés par le dossier sont le Français Nicolas Guillou (nicolas.guillou@justice.fr ; nicolas.guillou@icc-cpi.int), la Béninoise Reine Alapini-Gansou (reine.alapini-gansou@icc-cpi.int), et la Roumaine Iulia Motoc (iulia.motoc@icc-cpi.int) en renonçant à leurs devoirs, ne perdraient pas seulement leur honneur : ils se rendraient coupables, eux aussi, de complicité de génocide.
Alors, amis lecteurs, il est plus que temps d’écrire à ces personnes, de leur dire que leurs atermoiements sont intolérables, et qu’elles doivent urgemment se ressaisir.
Voir aussi notre article publié ce même jeudi : https://europalestine.com/2024/10/24/interpellons-le-juge-francais-de-la-cpi/
CAPJPO-EuroPalestine