Ils sont de plus en plus nombreux à disparaître après avoir été enlevés par l’armée israélienne.
Ainsi, Mohammed Edres et Muath Rayan, qui ont été kidnappés dans la bande de Gaza lors d' »opérations terrestres » israéliennes, ont été tués dans les prisons israéliennes, selon les institutions palestiniennes des prisonniers.

Mohammed Edres, 35 ans, et Muath Rayan, 31 ans, sont morts dans des circonstances mystérieuses . Dans une déclaration commune, la Commission des affaires des prisonniers et des ex-prisonniers, la Société des prisonniers palestiniens (PPS) et l’Association Al-Dameer pour les droits de l’homme ont déclaré avoir été informés du décès d’Edres (35 ans) le 29 novembre dernier, par l’intermédiaire de l’Autorité palestinienne des affaires civiles, confirmant qu’il était décédé dans la prison d’Ofer.

Ils ont également été informés du décès de Rayan (31 ans) après que des enquêtes menées par l’armée israélienne sur son état de santé ont révélé qu’il était décédé le 2 novembre 2024, bien que les circonstances de sa mort n’aient pas été divulguées.
Les décès dans les prisons israéliennes de Mounir Abdallah Mahmoud Alfaqawi, 42 ans, et de son fils, Yassin Mounir Alfaqawi, 18 ans, arrêtés par l’armée dans leur maison de Khan Younès en mars, ont également été signalés il y a deux semaines.
Les arrestations n’ont été révélées qu’après que leurs proches ont déposé une requête auprès de la Cour Suprême israélienne.
Le jeune Palestinien Muhammad Abdul Idris, originaire de Gaza, est aussi décédé mystérieusement des suites des violences physiques et des tortures qu’il a subies dans une prison israélienne, selon sa famille.

Depuis le début de la guerre israélienne contre Gaza, les prisonniers palestiniens, en particulier ceux enlevés à Gaza, ont été soumis à la torture systématique et aux agressions sexuelles dans les prisons de l’occupation israélienne, ce qui a entraîné la mort de 47 prisonniers palestiniens dans ces prisons.
Quand on sait que la fameuse Cour suprême israélienne autorise la torture depuis 1999, sous forme de « pressions physiques modérées » pour des raisons de « sécurité », on comprend toute l’hypocrisie de nos dirigeants qui soutiennent cette « grande démocratie », « amie historique de la France » .
Pour rappel, cette même cour suprême israélienne autorise la détention sans charges ni procès (dite « administrative ») uniquement quand il s’agit de Palestiniens.
Et elle a établi des âges différents pour emprisonner des personnes vivant au même endroit, quels que soient les délits commis, selon que l’on est juif ou pas.

Elle vient encore d’autoriser la détention d’un jeune de palestinien de 14 ans, Ayham Al-Salaymeh, alors que la majorité légale est de 16 ans pour les juifs.
Les règles d’emprisonnements (droit aux visites d’un avocat ou de la famille) lors de l’interrogatoire et de la détention, sont également différentes selon que l’on est juif ou palestinien.
Et les peines encourues sont également différentes. Ainsi, un enfant palestinien qui jette une pierre sur un véhicule militaire, encourt une peine de 15 ans de prison, même si personne n’a été blessé !
Enfin, cette Cour suprême du pays, qui fait dire à certains qu’Israël a sa propre justice indépendante, et ne peut être jugé par des tribunaux internationaux comme la CPI, autorise la détention de Palestiniens des territoires occupés dans des prisons israéliennes sur le territoire de la puissance occupante, ce qui est interdit par la 4ème Convention de Genève.

CAPJPO-Europalestine