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L’EUROPE SAIT DIRE NON A SHARON … POUR LE FOOTBALL

L’Union européenne de football association (UEFA) a résisté aux pressions exercées par le gouvernement israélien, avec l’appui du chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, et a confirmé vendredi l’interdiction faite au club de football Hapoel Tel Aviv l’interdiction d’accueillir un match de Coupe d’Europe sur son terrain.


Israël est le seul pays non européen à avoir un statut de « pays européen » pour participer aux coupes d’Europe de football, un avantage dont ne bénéficie aucun autre pays asiatique, ou africain.

Mais mercredi, l’UEFA a estimé que la sécurité à Tel Aviv n’offrait pas de garanties suffisantes pour la tenue du prochain match d’Hapoel, qui doit l’opposer au club italien Milan AC, propriété du milliardaire et chef de gouvernement Silvio Berlusconi.

La veille en effet, un combattant palestinien avait réussi à s’introduire dans un restaurant huppé de Tel Aviv, où dinaient précisément des joueurs d’Hapoel, et à tuer plusieurs personnes, avant d’être tué à son tour.

La décision de l’UEFA, sans doute autant guidée par des considérations de décence que de sécurité, a suscité la fureur du gouvernement israélien. Non seulement le ministre des Sports Matan Vilna’i a été dépêché d’urgence à Zürich, où siège l’UEFA, mais le ministre de la défense Banjamin Ben-Eliezer est également intervenu, déclarant que l’interdiction signifiait « une capitulation devant le terrorisme ». Même le ministre des Affaires étrangères Shimon Peres a trouvé le temps de se plaindre.

Silvio Berlusconi, qui s’était distingué il y a quelques mois en qualifiant les pays musulmans de « civilisation inférieure », est venu à la rescousse, téléphonant à Ariel Sharon pour lui dire qu’il ferait tout pour envoyer « ses » footballeurs quand même à Tel Aviv.

Vendredi cependant, l’UEFA, après avoir écouté une nouvelle délégation israélienne, est restée ferme sur sa position : le match devra se jouer en-dehors d’Israël, probablement à Chypre.