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ISRAEL SABOTE TOUTE PERSPECTIVE DE TREVE, MAIS AUCUN MEDIA NE LE SOULIGNE

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L’armée israélienne a procédé mercredi à plusieurs assassinats de Palestiniens, mais les médias et commentateurs (français notamment, la presse israélienne étant moins malhonnête dans ce domaine) ont sans vergogne répété les mensonges de la propagande israélienne, faisant état de « concessions » de la part du gouvernement dirigé par Ariel Sharon et son compère « de gauche » Shimon Peres.


ILes dépêches d’agence relatant les événements de mercredi, celles produites par l’AFP en particulier, ont ainsi eu un caractère quelque peu surréaliste.

Aux premières heures du jour, une radio annonce, officieusement, qu’Israël aurait décidé de renoncer, au moins provisoirement, à sa politique d’assassinats ciblés. Il s’agit là d’une des contreparties minimales exigées d’Israël par l’ensemble des composantes de la résistance palestinienne, Hamas et Djihad Islamique compris, dans le cadre d’une trêve, autrement dit la cessation, par chaque partie, de toute action armée. Côté palestinien, non seulement Mahmoud Abbas, mais aussi des portes-parole des brigades de Martyrs al-Aqsa et du Hamas ont publiquement proclamé un tel cessez-le-feu.

Mais au cours de cette même journée de mercredi, l’armée israélienne procède ouvertement à un assassinat ciblé, une triple tentative d’assassinat en fait, en ne cherchant même pas à donner une apparence de combat à son opération criminelle : des soldats habillés en civil pénètrent dans la ville palestinienne de Qalqilya (une ville-prison totalement encerclée par le Mur), et ouvrent le feu sur trois militants du Hamas et des brigades Al-Aqsa, tuant un militant de 21 ans, blessant et embarquant les deux autres. Un adolescent de 14 ans est également blessé par balles par la soldatesque israélienne, tout comme une fillette de 3 ans avait été tuée plus tôt au cours de cette même journée de mercredi par l’armée israélienne dans la bande de Gaza. Fort logiquement, les porte-parole des groupes armés ont prévenu qu’au prochain assassinat, ils rompraient la trêve qu’ils respectent depuis plusieurs jours.

« Bavures », « scories », dans un contexte qui serait quand même celui d’un apaisement, même très relatif ?

Pas vraiment. Un des plus hauts personnages de l’Etat israélien, le ministre des Affaires étrangères Sylvan Shalom, a officiellement rejeté l’idée même de trêve et de cessez-le-feu.

« L’idée de trêve est une erreur. Un cessez-le-feu, c’est une bombe à retardement qui nous sautera à la figure », a ainsi déclaré Shalom.

En se contentant de demander uniquement l’arrêt des assassinats ciblés en guise de contribution israélienne à la trêve, et taisant de ce fait toutes autres demandes de mesures intermédiaires comme la suspension de la construction du mur (pas son démantèlement, mais l’arrêt des travaux sur les portions non encore construites, des libérations significatives de prisonniers (Israël refaisant le « plein » d’arrestations à intervalles réguliers, il s’agit d’une mesure pourtant particulièrement facile à satisfaire), les parties palestiniennes ont fait depuis une semaine des concessions au-delà desquelles ne reste plus que la reddition complète et définitive.

Mais cela ne suffit pas à Sharon et Peres. Les colons l’ont bien compris, qui ont donné, mercredi à Gaza, un nouvel aperçu de l’énorme sentiment d’impunité qui –à juste titre- les animent.

Dans le cadre du « déploiement » des « forces de sécurité palestiniennes » en interposition entre la résistance armée et la barrière de clôture de la bande de Gaza, une réunion de « coordination » avait été programmée entre policiers palestiniens et militaires israéliens.

Mais au lieu de rendez-vous, dans la bande de Gaza, des dizaines de colons armés s’étaient également invités ! Et ils ont attaqué les véhicules des policiers palestiniens, crevant systématiquement leurs pneus et molestant plusieurs policiers, sans que ceux-ci puissent imaginer de réagir, sauf à se faire en retour massacrer par l’armée israélienne présente en force au rendez-vous. Finalement, l’armée est intervenue, a fait constater –poliment, bien sûr- aux colons qu’ils avaient eu le temps de s’amuser, et leur a demandé de rentrer dans leurs colonies. « Shalom ! Et à la prochaine », ont répondu ces derniers, goguenards.

En humiliant publiquement la nouvelle direction palestinienne (Sharon et Peres multiplient les déclarations, largement reprises par la presse celles-là, sur « l’excellent travail » de Mahmoud Abbas), le gouvernement israélien met donc encore moins de temps que prévu à ruiner le crédit accordé à la « nouvelle donne post-Arafat» par les institutions et médias du monde entier, ainsi qu’à de larges secteurs du peuple palestinien, qui veut croire à un compromis à peu près acceptable, après tant d’années de violences et d’occupation.

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