La classe politique israélienne s’est agitée, au cours du week-end, sur le sort de Marwan Barghouti, après que le leader palestinien emprisonné par Israël a obtenu un triomphe aux élections internes du Parti Fatah, dont il est toujours un dirigeant.
Les primaires au sein du Fatah ont pour objet de désigner les candidats retenus par le parti, dans le cadre des élections législatives prévues pour le 25 janvier. A Ramallah, ville-siège des services de l’Autorité Palestinienne, Marwan Barghouti, kidnappé par l’armée israélienne en 2002 avant d’être condamné pour « terrorisme », aurait recueilli pas loin de 30.000 voix, sur 40.000 adhérents inscrits au Fatah dans ce gouvernorat. Selon le Haaretz, pas moins de 463.000 Palestiniens se seraient inscrits, au niveau national, pour participer aux primaires du Fatah. Un chiffre qui serait plus que considérable s’il était confirmé.
Le président du parti sioniste « de gauche » Meretz-Yahad, Yossi Beilin, a publiquement réclamé la libération du leader palestinien. Selon Beilin, « Barghouti peut avoir une influence modératrice, et positive (…) C’est l’un des principaux dirigeants de la rue palestinienne. C’est pourquoi je pense que le gouvernement devrait demander au Président de lui accorder une grâce ».
Le « faucon » Sylvan Shalom, qui représente l’opposition « de droite » à Sharon, a hurlé de son côté que « Barghouti ne sera jamais libéré ».
Côté gouvernemental, des sources non identifiées ont tenu au Haaretz un discours intermédiaire. « Nous n’allons quand même pas le libérer parce qu’il a gagné des primaires, mais Sylvan Shalom n’aurait pas dû dire non plus qu’il ne sera jamais libéré », a commenté cette source.
Comme pour bien montrer que ni la libération de Marwan Barghouti, et encore moins celle des 8.500 Palestiniens prisonniers n’étaient à l’ordre du jour, un tribunal israélien a infligé dimanche une peine de sept ans de prison à une deuxième député palestinien, l’élu de Naplouse Hussam Khader, lui aussi kidnappé par l’occupant en 2002.
par CAPJPO-EuroPalestine
