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Israël installe, dans l’impunité la plus totale, la famine du peuple palestinien

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Tandis que les partis politiques israéliens amusent la galerie avec leurs tractations pour la formation d’un nouveau cabinet, le gouvernement israélien et son armée accélèrent les préparatifs pour transformer en famine la « diète » déjà officiellement imposée au peuple palestinien.


Mardi, l’armée israélienne a commencé la journée en envoyant ses avions bombarder les abords du siège de la présidence de l’Autorité Palestinienne à Gaza -tuant au passage un civil et en blessant huit autres, dont un bébé de six mois. Prétexte invoqué ? Des roquettes palestiniennes Qassam seraient parties de la zone. En réalité, Israël entendait souligner, avec ce bombardement, qu’il n’y a aucun « partenaire » avec qui discuter côté palestinien, pas même le président élu Mahmoud Abbas, et que ses exactions peuvent donc continuer de manière indéfinie, tant que le dernier Palestinien n’aura pas renoncé à ses droits les plus élémentaires.

Parallèlement, les pressions pour asphyxier complètement les Palestiniens au plan économique et financier, avec la complicité des gouvernements et du système bancaire du monde entier, y compris arabe, ont pris un tour nouveau.

Israël, depuis la formation du nouveau gouvernement palestinien dirigé par le Hamas, procède déjà à la confiscation des recettes douanières qu’il doit à l’Autorité Palestinienne. Puisque les territoires palestiniens occupés n’ont pas d’autres frontières qu’avec la puissance occupante, c’est cette dernière, en effet, qui perçoit les taxes sur les importations, dans les ports israéliens, des produits destinés aux territoires, avec l’obligation de les reverser aux Palestiniens. Les sommes volées par les Israéliens, représentent environ 50 millions d’euros par mois, soit près d’un tiers des recettes de l’Autorité Palestiniens

Mais mardi, l’étau a été encore resserré : la banque israélienne Hapoalim -au cœur d’une série de scandales de corruption et de blanchiment d’argent pour ce qui concerne la scène intérieure- a annoncé qu’elle interrompait toutes ses opérations avec les banques palestiniennes. La presse israélienne et internationale, qui a rendu compte de l’annonce, n’était pas en mesure d’en souligner la portée pratique : mais il est évident, vu l’état de sujétion complète de la Palestine vis-à-vis d’Israël, qu’une absence de liens bancaires peut avoir, très rapidement des effets dévastateurs sur les indispensables transferts de fonds dont a besoin la population palestinienne.

Plus grave encore, un ex-haut dirigeant palestinien a annoncé à l’agence Reuters, sous couvert de l’anonymat, que des banques arabes avaient « conseillé » à l’Autorité Palestinienne de fermer les comptes qu’elle détient dans leurs établissements, ceux-ci pouvaient être saisis d’un moment à l’autre du fait de pressions occidentales, américaines en particulier, l’Autorité Palestinienne étant désormais considérée comme « entité terroriste ».

L’Arab Bank, un établissement bancaire jordanien qui contrôle environ 50% du secteur bancaire palestinien, a cependant déclaré qu’elle maintenait jusqu’à nouvel ordre des relations bancaires normales avec l’Autorité Palestinienne.

Mais cette dernière est déjà exsangue, selon diverses sources. Un représentant du Hamas a déclaré mardi que la paye du mois de mars des 140.000 fonctionnaires de l’Autorité Palestinienne ne pourrait pas être versée ces jours-ci comme prévu, et ne le serait dans le meilleur des cas que le 15 avril. L’étranglement des finances publiques palestiniennes, organisé par Israël, a entre autres pour objectif de précipiter les tensions internes et la déstabilisation dans les territoires occupés, notamment dans la bande de Gaza.

La bande de Gaza et les 1,4 million de Palestiniens qui l’habitent sont directement affectés, depuis des mois, par le passage, au compte-goutte des approvisionnement les plus élémentaires, y compris les produits alimentaires. Les Nations-Unies ont prévenu que le taux de personnes vivant en-dessous du seuil de pauvreté (moins de 2 euros par jour et par personne), qui touche actuellement 60% de la population à Gaza, est en passe d’atteindre rapidement les 80%.

Par CAPJPO-EuroPalestine

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