Lettre à Martine Aubry.
Madame Aubry,
Il n’est déjà pas digne d’une dirigeante du socialisme français, fût-elle maire d’une grande ville, de ne pas dénoncer sans relâche le comble de l’injustice contemporaine que constitue la politique de l’État israélien à l’égard des populations palestiniennes (non seulement gazaouies mais aussi maintenant celles qui, à l’intérieur même d’Israël, en ont acquis la nationalité – car aujourd’hui on expulse des Arabes israéliens de leur maison même à Haïfa et d’autres villes !…). Il est donc moins digne encore d’inviter des représentants politiques israéliens à Lille, alors que cet État vient de commettre tant de crimes de guerre.
Sinon, demain, finirez-vous par serrer la main, dans quelque réunion internationale ou franco-israélienne, à Avigdor Lieberman, dirigeant d’extrême droite ouvertement raciste, quand il sera devenu ministre des Affaires étrangères d’Israël ?
Je ne crois pas utile d’être plus long (tant les faits et les conséquences de ce qui se passe en Israël sont de la plus grande et cruelle gravité et sont connus de vous comme de tous) et vous demande donc instamment de renoncer à ce projet, faute de quoi je me verrai dans l’obligation morale et physique de manifester ma réprobation sous les fenêtres de votre hôtel de ville le 26 mars en fin d’après-midi.
Avec mes sentiments les plus citoyens.
Jean-François Hamon
CAPJPO-EuroPalestine