Le tribunal de Bobigny vient de relaxer Olivia, Maha, Mohamed et Ulrich, poursuivis par le gouvernement et des associations du lobby israélien pour avoir appelé au boycott des produits israéliens
Ce jeudi 3 mai, le tribunal de grande instance de Bobigny a estimé que la loi sur la discrimination invoquée par le gouvernement et les parties civiles concerne les personnes, et ne s’applique pas aux Etats ni aux produits, suivant l’argumentation des avocats de la défense, Maîtres Dominique Cochain, Antoine Comte et Gilles Devers.
Il n’a donc pas suivi les requêtes du procureur qui demandait des milliers d’euros d’amendes et jusqu’à 4 mois de prison avec sursis contre les prévenus.
Il a en outre déclaré irrecevables la Chambre de Commerce France Israël, le BNVCA et l’association « Secours Français aux Sinistrés d’Israël », qui s’étaient portés parties civiles contre les 4 militant(e)s.
Après les jugements dans le même sens rendus par les tribunaux de Paris et de Mulhouse (sans parler de Pontoise et de Créteil où la procédure a été jugée nulle et les prévenus également relaxés), il est réconfortant de constater que les magistrats n’ont aucune envie de commettre un « attentat judiciaire », selon l’expression du Syndicat de la Magistrature pour qualifier la circulaire Alliot-Marie demandant aux juges de condamner les personnes qui appellent au boycott d’Israël.
La campagne BDS, lancée par la société civile palestinienne en juillet 2005 s’amplifie dans le monde entier.
La semaine dernière, la plus grande chaîne de supermarchés britannique, CO-OP, annonçait ainsi cesser toute activité commerciale avec les grossistes israéliens de fruits et légumes dans l’incapacité de certifier que leurs produits ne viennent pas des colonies.
Ces victoires sont le fruit de la détermination des femmes et des hommes qui disent non à l’occupation, non à la ségrégation et non au vol des terres palestiniennes.
Ne relâchons pas la pression. L’occupant doit comprendre que l’occupation a un prix.
CAPJPO-EuroPalestine