Israel avait signé, le 21 septembre dernier, un accord concernant la libération de Samer al-Barq que l’Egypte acceptait d’accueillir. Ce prisonnier politique palestinien étant toujours à la clinique de la prison de Ramleh, il a repris sa grève de la faim, en y ajoutant une grève de la soif. L’association Addameer est également très inquiète de l’état de santé de Ayman Sharawna, qui en est aujourd’hui à son 109ème jour de grève de la faim !
Qu’Israël ne respecte pas un accord, ce ne sera pas la première fois, mais que font nos gouvernements qui prétendent lutter contre le terrorisme ?
Comment peuvent-il accepter la torture infligée aux prisonniers palestiniens qui se trouvent dans les prisons israéliennes, en violation du droit international ?
Pourquoi laissent-ils mourir des hommes qui, non seulement vivent sous une terrible occupation depuis des décennies, mais qu’Israël arrête, torture, détient à sa guise !
Ainsi, Samer al-Barq a repris sa grève de la faim le 14 octobre dernier, alors qu’il devait être transféré en Egypte le 22 septembre !
Cette dernière grève est la troisième en moins de sept mois, les précédentes ayant duré respectivement 23 et 123 jours.
« Le fait que Samer a commencé à refuser de l’eau va très probablement conduire à une rapide dégradation de son état de santé », alerte Addameer.
L’association de défense des droits de l’homme –qu’israël persécute également– est aussi « profondément inquiète pour la vie de l’autre gréviste de la faim, Ayman Sharawna qui en est aujourd’hui à son 109ème jour de grève de la faim ».
Ayman est également détenu au centre médical de la prison de Ramleh et son état de santé continue à se dégrader sérieusement.
« Ayman continue à souffrir de douleurs dans la jambe droite, les articulations et les reins. Il commence aussi à avoir des problèmes de peau et éprouve une perte partielle de mémoire. Ses problèmes aux yeux persistent et les médecins de la prison lui ont dit qu’il y a une obstruction des veines, reliée à ses yeux.
Ayman ne prend plus de vitamines depuis le 14 octobre et, actuellement, il ne boit que de l’eau. Il a dit que, pour le moment, il continue à boire de l’eau chaude mais qu’il va bientôt arrêter de prendre du sucre. S’il n’y a pas de progrès immédiat dans son affaire, il s’est juré de ne plus prendre du tout d’eau – ce qui, comme pour Samer al-Barq, va certainement conduire à une bien plus grande dégradation de son état de santé. »
Ayman fait partie des prisonniers libérés dans le cadre de l’échange avec Gilat Shalit en octobre dernier, et ré-arrêté en janvier.
Il est actuellement détenu sans inculpation et le conseil militaire n’a pas encore pris de décision en ce qui concerne le retour ou non d’Ayman à la sentence antérieure.
Samer al-Barq et Ayman Sharawna ne reçoivent toujours pas la visite de médecins indépendants et ne sont pas transférés dans des hôpitaux publics où ils pourraient recevoir des soins médicaux urgents et appropriés.
Addameer appelle la société civile internationale à agir vite pour sauver Samer et Ayman.
Addameer Prisoner Support and Human Rights Association
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