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LES USA ne veulent pas restituer aux Palestiniens les antiquités qui leur ont été volées

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Lorsque les procureurs américains ont conclu un accord avec un milliardaire d’un fonds spéculatif pour rendre 180 objets volés à leur lieu d’origine, ils ont insisté sur le fait que les victimes de son pillage verraient « justice ». Mais qui dit justice, ignore en général les Palestiniens.

L’accord de décembre de Michael Steinhardt avec les procureurs de Manhattan ne leur permet pas de récupérer de précieuses antiquités trouvées dans les territoires occupés par Israël, indique l’AFP.

La collection de Steinhardt, estimée à 70 millions de dollars, comprenait plusieurs objets provenant de la Cisjordanie occupée, y compris des zones où même Israël reconnaît le contrôle civil palestinien.

Des e-mails publiés par des procureurs entre Steinhardt et des revendeurs montrent que sa collection comprenait une amulette de poisson en cornaline datant d’environ 600 avant JC et une cuillère cosmétique de l’âge du fer, toutes deux trouvées à Kom, près d’Hébron, une zone contrôlée par l’Autorité palestinienne.

LES USA ne veulent pas restituer aux Palestiniens les antiquités qui leur ont été volées
Le masque d’al-Ram serait associé à la culture matérielle rituelle de la période néolithique (photo de Brian Greaves/avec l’aimable autorisation du Palestine Exploration Fund à Londres)

D’autres objets de grande valeur ont été trouvés dans la soi-disant zone C de Cisjordanie, un territoire palestinien sous contrôle israélien.

Mais les procureurs de New York ont ​​déclaré que les 40 objets pris illégalement en Israël et dans les territoires palestiniens devaient être restitués à Israël.

Car, ont-ils déclaré : « Le pillage a eu lieu soit dans une zone à l’intérieur des frontières d’Israël, soit dans une zone sur laquelle Israël exerce une autorité légale ».

C’était une conclusion choquante pour les responsables palestiniens, car cela semblait soutenir la propriété israélienne de tous les artefacts de Cisjordanie, quel que soit l’endroit où ils avaient été trouvés.

Les procureurs n’ont fait aucun commentaire lorsque l’AFP leur a demandé s’ils envisageaient de rendre l’un des objets à l’Autorité palestinienne, même lorsque leur propre enquête a établi la provenance palestinienne des pièces.

L’Autorité israélienne des antiquités (IAA) a déclaré que, de son point de vue, les objets répertoriés dans l’affaire Steinhardt « ont été volés, vendus et exportés illégalement hors d’Israël ».

Wael Hamamra, chef du ministère palestinien du Tourisme et de l’Archéologie, a déclaré que l’implantation de Steinhardt était injuste. La collection comprenait « des objets archéologiques palestiniens (qui) devraient être restitués à leur lieu d’origine », a-t-il déclaré à l’AFP.

Morag Kersel, professeur d’archéologie à l’Université DePaul de Chicago, a décrit Israël comme le « Far West » dans le commerce des antiquités.

Israël est devenu un point chaud du marché noir en partie parce qu’il est l’un des rares pays au monde à avoir un commerce d’antiquités légalement sanctionné entre marchands privés.

Israël entretient des relations tendues avec l’agence basée à Paris après qu’elle est devenue la première du système des Nations Unies à accepter la Palestine comme État membre en 2011.

« Vol archéologique »

En plus des marchés privés et des ventes aux enchères, des pièces contestées apparaissent également dans les principaux musées israéliens.

Les objets les plus précieux de la collection de Steinhardt étaient un ensemble de cinq masques en pierre estimé à plus de deux millions de dollars.

Datés de 7000 av. J.-C., ils sont considérés par les érudits comme parmi les plus anciens masques du monde, utilisés lors de cérémonies pour représenter les esprits des morts.

Deux des masques restent exposés au Musée d’Israël à Jérusalem, où une plaque indiquant « prêt de la collection de Judy et Michael Steinhardt » a récemment été retirée.

Chemi Shiff, chercheur à l’organisation israélienne Emek Shaveh qui travaille à freiner la politisation de l’archéologie, a déclaré que les pratiques israéliennes enfreignaient régulièrement les règles internationales contraignantes.

Cela comprenait notamment la Convention de La Haye de 1954 qui interdit les fouilles en territoire occupé à moins que le site ne soit « menacé » et interdit le déplacement des antiquités à travers les frontières.

« Israël est obligé par cette convention », a déclaré Shiff.

Il a déclaré à l’AFP que l’ancien chef militaire israélien Moshe Dayan avait commis un « vol archéologique » en emportant une collection de sarcophages de l’âge du bronze, également exposée au Musée d’Israël, dans un cimetière de Gaza après la guerre des Six jours de 1967.

Source : https://www.france24.com

CAPJPO-EuroPalestine

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