Quelque 600 personnes ont participé jeudi soir à la réunion publique de solidarité avec le député Arabe israélien à la Knesset Azmi Bishara, actuellement poursuivi devant les tribunaux israéliens après la levée de son immunité parlementaire.
La rencontre organisée par le Comité pour la défense d’Azmi Bishara, de la LDH, la FIDH, du MRAP du CCIPPP et de l ‘AFPS s’est tenue à la bourse du travail de Saint-Denis sous les auspices de Patrick Braouzec, député-maire de St-Denis. Sont intervenus Leila Chahid,, déléguée générale de la Palestine en France, Michel Tubiana, président de la Ligue des Droits de l’Homme, Mouloud Aounit, secrétaire général du MRAP, Nahla Chahal, coordinatrice de la campagne pour les missions civiles et Isabelle Avran, vice-présidente de France-Palestine Solidarité, ainsi que José Bové et Elias Sambar.
Les uns et les autres ont salué le combat d’Azmi Bishara, représentant des 1,2 million de Palestiniens qui vivent en Israël, qui lutte pour l’égalité des droits entre citoyens juifs et arabes en Israël et contre la politique coloniale de l’Etat Hébreu.
A la demande de la salle, Azmi Bishara, qui avait préparé un discours en anglais, l’a fait en arabe, ponctué par les applaudissements d’une majorité de la salle qui n’avait pas besoin d’attendre pour cela la traduction en français effectuée par Elias Sambar.
Azmi Bishara a dénoncé le statut de citoyens de seconde zone fait aux Arabes ayant pourtant la citoyenneté israélienne. Il a dénoncé la politique coloniale de l’Etat d’Israél avec tout ce qui en découle : mépris pour l’autre, sentiment de supériorité et d’impunité. Il a appelé de ses vœux une république démocratique et laïque au Proche Orient et demandé à tous les peuples, israélien, européens et américain de se mobiliser contre la violation des droits de l’Homme les plus fondamentaux à laquelle on assiste quotidiennement dans les territoires occupés. Il a salué le combat des objecteurs de conscience israéliens et des anti-colonialistes israéliens qui commencent à être un peu plus nombreux à faire entendre leur voix. Il a eu également cette phrase superbe en demandant qu’on cesse de réclamer la dignité pour les Palestiniens « car la dignité est justement la seule chose qui nous reste ».
