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TUERIES, JEUDI, DANS LES CAMPS DE REFUGIES DE BALATA ET DJENINE

L’armée israélienne a pénétré en force, jeudi, dans deux camps de réfugiés palestiniens de Cisjordanie, à Djénine et Balata, où au moins 10 Palestiniens ont trouvé la mort, de même qu’un militaire israélien, et une centaine d’autres Palestiniens ont été blessés, certains très grièvement, selon un bilan établi en début d’après-midi par les quotidiens israélien Haaretz et palestinien Palestine Monitor.


Les incursions de l’armée israélienne, parmi les plus brutales observées jusqu’ici, interviennent alors que la crise israélo-palestinienne s’était déplacée au cours des dernières 48 heures, au moins au niveau des médias, vers le champ diplomatique, suite à la proposition saoudienne.

Côté israélien, elles sont présentées comme des « représailles », suite à un attentat commis mercredi soir par une jeune femme palestinienne de 21 ans, qui s’est fait sauter au contact de militaires israéliens, à un check-point de Cisjordanie.

Outre la jeune femme, Darine Abou Aïcha, qui avait perdu son fiancé et son frère en l’espace d’un mois, les deux Palestiniens qui l’accompagnaient, citoyens israéliens, ont été fusillés par les militaires après l’explosion, sans qu’aucune information n’ait été rendue publique relative à des manifestations d’agressivité de leur part. Trois soldats israéliens ont été blessés par l’explosion de l’engin porté par la jeune femme.

L’attaque du camp de Balata, légèrement au sud de Naplouse, a commencé à 1 h 00 locales jeudi, mobilisant, selon le Palestine Monitor, pas moins de 30 chars, des véhicules de transport de troupes blindés, et deux hélicoptères qui ont tiré, notamment sur des ambulances du Croissant-Rouge palestinien.

De sources palestiniennes, on indiquait à la même heure que dans le cadre d’une vaste opération de ratissage, l’armée avait ordonné l’évacuation du camp, interdisant à ses habitants d’y revenir avant au moins la fin de l’après-midi, laissant ainsi planer la menace d’une destruction pure et simple du camp où 20.000 expulsés de 1948 et leurs descendants vivent depuis plus de 50 ans.

Les morts palestiniens, auxquels s’ajoute un soldat israélien, appartiennent la plupart à des forces de police de l’Autorité, qui ont tenté de s’opposer à la pénétration de Tsahal, tant à Balata qu’à Djénine. Le plus grand nombre des blessés, dont certains dans un état critique, sont des civils, ajoutent les deux journaux.