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LE PRESIDENT EGYPTIEN MET EN GARDE CONTRE « L’EXPULSION » DES PALESTINIENS DES TERRITOIRES

Le Président Egyptien Hosni Moubarak a publiquement fait part de ses craintes relatives à une expulsion massive des Palestiniens par Israël, une mesure publiquement souhaitée par l’extrême-droite israélienne.


« N’imaginez pas que vous puissiez expulser les Palestiniens vers la Jordanie, où tout autre endroit. Ce serait faire courir le plus grand danger à Israël que de prendre de telles mesures », a déclaré le président égyptien, dans une interview à la télévision israélienne, diffusée vendredi soir.

« J’attire votre attention sur ce point, et vous conseille, dans l’intérêt de la paix et de la stabilité, de renoncer carrément à toute idée de ce genre », a-t-il ajouté.

Un sondage publié il y a quelques jours révèle que 46% de l’échantillon interrogé (des citoyens juifs d’Israël) sont favorables au « transfert » des Palestiniens hors de Gaza et de la Cisjordanie, comme mesure acceptable de solution du conflit.

Le terme de « transfert » utilisé par l’institut de sondage, de préférence à celui « d’expulsion », fait la part belle à l’extrême-droite israélienne qui promeut une telle idée : elle sous-entend qu’une bonne partie des Palestiniens seraient en réalité « volontaires » pour partir, ce qui ne serait par définition pas le cas si on parlait d’expulsion.

Les partis politiques israéliens favorables à ce transfert-expulsion n’ont recueilli que 4% des vois aux dernières élections israéliennes, mais ils étaient représentés au gouvernement d’Ariel Sharon, jusqu’à leur démission la semaine dernière, quand ils ont déclaré que Sharon était décidément « trop mou » avec les Palestiniens.

Feu le ministre du Tourisme Rehavam Zeevi, tué par un commando de combattants palestiniens en octobre dernier, était l’un des ténors d’une telle politique. Ariel Sharon a lui-même multiplié, au cours de sa longue carrière, des propos du même acabit, soutenant que les Palestiniens n’avaient qu’à former un Etat en Jordanie.