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LES MASSACRES CONTINUENT – ET DECLARATIONS PANIQUEES DE DIRIGEANTS ISRAELIENS

La fiction d’un début de retrait de l’armée israélienne de Cisjordanie s’est évanouie en quelques heures mardi, une des journées les plus sanglantes de la guerre imposée par Israël au peuple palestinien.


Le camp de réfugiés de Djenine symbolise l’acharnement de l’armée israélienne, mais aussi celui d’une farouche résistance opposée par les combattants palestiniens.

Le bilan des victimes côté palestinien était inconnu, en raison du bouclage généralisé imposé par l’armée, y compris aux ambulances. Mais des officiers israéliens ont parlé de dizaines, voire de centaines de cadavres dans les rues du camp, tandis qu’un général parlait du « Masada des Palestiniens », faisant ainsi référence au suicide collectif des combattants juifs luttant contre l’invasion romaine il y a 2.000 ans.

A l’époque moderne, Masada est d’ailleurs devenu un des mythes fondateurs de l’Etat d’Israël, et le général ne s’est peut-être pas rendu compte de l’hommage qu’il rendait ainsi aux combattants palestiniens.

De fait, ces derniers ont infligé mardi à Israël son revers militaire le plus important depuis le début de l’Intifada : 13 soldats israéliens ont été tués dans une embuscade à Djenine occupée précisément, et 7 autres ont été blessés.

Commentaire de Sharon : « Israël lutte pour sa survie ! ». Un peu plus lucide, son ministre des Affaires étrangères Shimon Peres s’est publiquement inquiété de ce qu’un nouveau Sabra et Chatila soit en train d’être commis par ses troupes à Djenine. Non pas pour dénoncer le crime, mais pour dire que ce serait une bien mauvaise affaire en termes d’image pour Israël. Et il a accusé « la propagande palestinienne » d’accréditer cette idée, alors qu’on est présence, selon lui, « de combats classiques».

Son nouveau collègue, le ministre d’extrême-droite Effi Eitam qui prône l’annexion pure et simple de la Cisjordanie et l’expulsion des Palestiniens, s’est pour sa part publiquement inquiété de dégâts à l’Eglise de la Nativité à Bethléem. « Nous sommes déjà en guerre avec les terroristes musulmans, ce n’est pas le moment de se mettre en plus le monde chrétien à dos » a-t-il dit.

A la lumière de tous ces événements, la fiction d’un « début de retrait » israélien de Cisjordanie, imaginée par Ariel Sharon et ses généraux pour permettre à George Bush de ne pas trop perdre la face, a fait long feu.

Israël a annoncé un « début de retrait » du centre de Tulkarem et Qalquilya, qui restent soumises à blocus complet, mais a en échange envahi d’autres localités, une en Cisjordanie (Dura), et l’autre dans la bande de Gaza. Plusieurs Palestiniens, dont des enfants, ont été tués.