Daniel Mermet journaliste à France Inter est assigné en justice « pour
incitation à la haine raciale » (Le Monde des dimanche 2 et lundi 3 juin 2002).
Son crime ? Daniel Mermet consacrait une émission au conflit
israélo-palestinien et donnait la paorle aux auditeurs. Il paraît que
dénoncer les crimes de l’armée israélienne relève de l’antisémitisme, ainsi en ont décidé ceux qui poursuivent Daniel Mermet, (l’Union des Etudiants Juifs de France, la LICRA et l’association Avocats Sans Frontières)
Ainsi toute critique contre la politique d’Israël relèverait de l’antisémitisme, accusation ridicule mais ici le ridicule devient une atteinte à la liberté d’expression. C’est pourquoi nous proposons d’envoyer la lettre suivante (ou tout autre expression de solidarité) à
Daniel Mermet,
« Là-bas si j’y suis »
Radio-France
116 avenue du Président Kennedy, 75220 Paris cedex 16
« Cher Daniel Mermet
Nous lisons dans Le Monde daté du dimanche 2-lundi 3 juin que vous avez été
assigné en justice « pour incitation à la haine raciale » par diverses
associations juives. Cette assignation nous semble à la fois stupide et
dangereuse.
Dans leur rage de vouloir assimiler toute critique de la politique
israélienne à de l’antisémitisme, les associations qui vous poursuivent en
justice mettent en danger la liberté d’expression. Ainsi au nom de la lutte
contre l’antisémitisme il faudrait taire tout jugement sur le sionisme ou
sur la politique israélienne lorsqu’un tel jugement déplaît à certaines
organisations sous prétexte qu’elles représenteraient les Juifs de ce pays ;
il faudrait aussi que tout journaliste se plie à leurs exigences en ne
donnant la parole qu’à ceux qui pensent comme le désirent ces organisations,
toute autre opinion n’étant qu’une forme d’antisémitisme.
La mauvaise foi de vos accusateurs marque la faiblesse de leurs arguments
comme elle marque leur volonté hégémonique sur les Juifs de France.
Nous voulons par cette lettre vous assurer de notre totale solidarité ».