Le nouveau Tribunal Pénal International de La Haye, dont les travaux commencent en juillet, pourrait qualifier la politique israélienne de colonisation de la Cisjordanie et de Gaza de crimes de guerre, a prévenu mardi le procureur général de l’Etat d’Israël, Elyakim Rubinstein.
Dans ce qui apparaît être une annonce à des fins défensives, le ministère israélien de la Justice a ajouté qu’Israël avait mis sur pied une équipe juridique spéciale pour faire face à de telles accusations, comprenant des représentants des ministères de la Justice, des Affaires étrangères et de l’armée.
Rubinstein, qui était entendu par une commission parlementaire, a également indiqué le TPI de La Haye avait des chances de mettre en cause des soldats et officiers impliqués dans les attaques de l’opération « Mur Protecteur » à Jénine et dans d’autres villes palestiniennes.
Israël, comme on le sait, s’est opposée à la constitution d’unecommission d’enquête internationale, chargée de faire la lumière sur la tuerie de Jénine.
Elyakim Rubinstein a ensuite reconnu que quelque 140 militaires israéliens avaient fait l’objet d’enquêtes pour pillage, depuis le déclenchement de l’Intifada, mais que « quelques uns » seulement, dont il n’a pas précisé le nombre, avaient été effectivement inculpés.
Le Tribunal Pénal International est la première institution internationale permanente théoriquement habilitée à juger des individus pour des violations graves du droit humanitaire international et des droits de l’homme. Un total de 60 pays ont ratifié la convention de Rome de 1998 lui donnant naissance, mais ce n’est le cas ni d’Israël, ni des Etats-Unis.