Un reporter free lance palestinien, Imad Abu Zahara, est mort vendredi à Jénine, des suites des blessures infligées par un tirs de soldats israéliens.
Un de ses collègues, également blessé, a déclaré qu’Ima Abou Zahara avait été touché à la jambe, et qu’il s’était vidé de son sang, l’armée israélienne ne permettant pas son évacuation.
L’Autorité Palestinienne avait fermé, en 1997, un journal dirigé par Abou Zahara à Jénine, parce qu’elle le trouvait trop indépendant et critique. Abou Zahara avait également envisagé de créer un journal israélo-arabe.
D’autre part, le Comité pour la Protection des Journalistes, (Committee to Protect Journalists, CPJ) basé aux Etats-Unis, a élevé une protestation vendredi contre le maintien de la détention, par Israël, de trois journalistes palestiniens, dans des conditions bafouant toutes les règles d’un Etat de droit.
Il s’agit du cameraman de l’agence Reuters Yousri al-Jamal, du photographe de l’Agence France Presse Hussam Abou Alan, et de Kamel Jbeil, un journaliste du quotidien palestinien Al-Qods.
« Nous protestons contre la détention prolongée sans inculpation de ces journalistes par les autorités israéliennes (… ) Nous demandons leur libération immédiate », déclare le CPJ.
Yousry Al-Jamal a été arrêté le 30 avril dernier, alors qu’il tournait près de l’hôpital de Hebron. Abou Alan, lui, est détenu depuis le 24 avril, et cela fait également plusieurs semaines que Kamel Jbeil est détenu au secret.
La direction de Reuters a protesté officiellement jeudi dans une lettre aux autorités israéliennes. L’Agence France Presse, en revanche, n’a pas fait état de démarches similaires.
