30 septembre – Plus de 322 enfants, dont au moins 250 Palestiniens et 72 Israéliens, ont été tués au cours des deux années depuis le déclenchement de l’Intifada en septembre 2000, selon un rapport établi par l’ONG Amnesty International.
L’ONG avait publié au début de l’été un rapport spécifique sur les attentats contre des civils israéliens, notamment les attentats suicides, commis par des Palestiniens, et avait condamné ces derniers de manière catégorique, a fortiori pour ce qui concerne les assassinats d’enfants.
Le nouveau rapport est plus sévère encore pour Israël, dans la mesure où il concerne les exactions de l’armée d’un Etat qui répète tous les jours qu’il est « la seule démocratie de la région ».
Il conclut notamment que « la majorité des enfants tués dans les territoires l’ont été lorsque les Forces de Défense d’Israël ont répondu à des lanceurs de pierres par le recours illégal et démesuré à des armes mortelles ».
La chaîne TF1 a de ce point de vue diffusé dimanche soir un reportage court, mais tout à fait saisissant, tourné à Ramallah : on y voit d’abord une bande d’enfants palestiniens (le personnage principal du reportage, Youssef, a 14 ans), harceler des soldats israéliens, à peine plus âgés qu’eux, à un barrage.
Les deux parties se tenant à distance, les échanges en restent dans un premier temps à l’invective, un soldat israélien faisant par exemple des mimiques obscènes en direction des jeunes Palestiniens. Mais soudain, une pierre vole, et manque de toucher les soldats, de toute façon bien protégés par leur casque et leur gilet pare-balles. Mais il n’en faut pas plus pour que la glorieuse Tsahal ouvre le feu … à balles réelles, en direction d’un lanceur de pierres !
Il n’y a pas eu de dégâts ce jour-là, mais c’est ainsi qu’ont été assassinés des dizaines et des dizaines d’enfants palestiniens depuis 2 ans, et pas plus tard que lundi encore, où deux morts, de 10 et 13 ans, ont été signalés à Naplouse, parce qu’ils défiaient le couvre-feu total imposé à la grande ville depuis maintenant plus de 3 mois.
A noter, enfin, que dans son rapport, Amnesty International dénonce la bidonnerie des pseudo-enquêtes que l’armée israélienne déclare parfois (mais plutôt rarement, tant le sentiment d’impunité est généralisé en Israël) après la mort de femmes ou d’enfants, mais qui ne donnent jamais le moindre résultat
