Header Boycott Israël

ISRAEL CHAMPION DU MONDE DES ASSASSINATS DE JOURNALISTES

3 janvier – L’armée israélienne a rejoint les escadrons de la mort colombiens et les tueurs de Vladimir Poutine pour ce qui est de l’assassinat de journalistes dans l’exercice de leur mission, selon un bilan rendu public vendredi par la Commission pour la Protection des Journalistes (Committee to Protect Journalists, http://www.cpj.org)


L’organisme a recensé 19 cas de journalistes assassinés dans l’exercice de leurs fonctions, ce qui représente un recul par rapport à 2001, où le CPJ avait dénombré 34 cas dans le monde.

Israël arrive en tête, avec 3 morts à son tableau de chasse dans les territoires palestiniens occupés, ex-aequo avec la Colombie et la Russie, en Tchétchénie.

Les trois journalistes tués par les forces de « défense » d’Israël sont le reporter italien Raffaele Ciriello, au mois de mars à Ramallah, puis en juillet le journaliste palestinien Imad Abu Zahra, blessé à Djénine par des soldats israéliens qui interdirent ensuite l’arrivée de secours, et Issam Tillawi, de la radio Voice of Palestine, en septembre à Ramallah.

La Cisjordanie a été désignée par le CPJ comme la région la plus dangereuse au monde pour un journaliste, du fait des exactions de l’armée de la « seule démocratie du Moyen-Orient », selon l’expression consacrée.

La consultation des archives de http://www.cpj.org récapitule ainsi les centaines d’atteintes à la liberté de la presse perpétrées par l’armée israélienne, à l’encontre des journalistes palestiniens en premier lieu , mais aussi de la presse internationale, voire israéliens. Cela va du refus d’accréditation (qui s’est généralisé en 2002 pour les Palestiniens), aux arrestations intempestives, aux passages à tabac, aux blessures par balles (de nombreux cas au cours des deux dernières années) et à la mort.

Au palmarès des régions les plus dangereuses, la Cisjordanie occupée devance la Colombie, l’Afghanistan, l’Erythrée, la Biélorussie, la Birmanie, le Zimbabwe, l’Iran, le Kirghizistan, et Cuba.

Le CPJ signale enfin que si les atteintes à la liberté de la presse en Cisjordanie sont, de manière écrasante, à mettre au passif d’Israël, des journalistes ont également eu à souffrir de brimades de la part de groupes palestiniens. Notamment en avril dernier à Bethléem, lorsque des reporters ont été contraints de donner leurs pellicules, après avoir filmé le cadavre d’un homme abattu dans la rue parce qu’il était soupçonné de collaboration avec Israël.