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DECRYPTAGE GRANDEUR NATURE : DEUX PHOTOGRAPHES D’AP ET DE L’AFP TABASSES PAR DES POLICIERS ISRAELIENS

22 janvier (dépêche AP) – Deux photographes travaillant respectivement pour l’Associated Press et l’Agence France-Presse ont été frappés au visage par des policiers israéliens après que ces derniers eurent semble-t-il utilisé deux adolescents palestiniens comme « boucliers humains » à Naplouse.


Nasser Ishtayeh, un phothographe palestinien de l’agence américaine AP, n’est pas gravement blessé mais souffre de contusions au visage. L’AP s’est plainte auprès de l’armée israélienne et a demandé que les responsables soient sanctionnés. Tsahal a annoncé l’ouverture d’une enquête.
Ishtayeh, qui travaille pour l’AP depuis neuf ans, et un parent lointain, Jafar Ishtayeh, photographe de l’AFP, se sont rendus mardi sur les lieux d’un accrochage entre de jeunes Palestiniens et les forces israéliennes lors d’un couvre-feu.

C’est alors qu’ils ont vu une jeep conduite par quatre membres de la police des frontières paramilitaire fonçant sur la route alors que deux adolescents palestiniens étaient accrochés au capot du véhicule, s’aggripant à une grille en métal pour ne pas tomber.

Selon Nasser Ishtayeh, il semble que les policiers utilisaient les garçons comme boucliers humains contre un groupe d’une vingtaine de jeunes qui jetaient des pierres, ce qui serait une violation du code militaire israélien.
Les deux journalistes ont tenté de photographier la jeep à côté de leur voiture, qui arborait clairement le sigle « TV ». La jeep s’est précipitée vers eux, les policiers sont sortis du véhicule, les ont mis en joue et les ont frappés.
Un policier a serré le cordon de l’appareil photo autour du cou d’Ishtayeh. « Si nous découvrons une photo de nous publiée quelque part, nous vous tuerons comme ça », a-t-il dit en esquissant le geste de l’égorgement, raconte le photographe d’AP.

Anne Gwynne, une Britannique de 65 ans, a raconté avoir tenté d’aider les deux hommes. « J’ai vu les soldats les battre et leur crier dessus », dit-elle. « J’ai essayé de les arrêter. Un soldat m’a donné des coups de pied et m’a frappé le dos à coups de crosse. » Les policiers sont repartis avec les deux jeunes Palestiniens à l’intérieur de la jeep, a précisé Ishtayeh. Avec NAPLOUSE, Cisjordanie (AP)