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VOUS AVEZ DIT « JUDEO-NAZIS » ?

25 janvier (enquête publiée par le quotidien Haaretz le 23 janvier sous le titre « Judéo-Nazis ») – « Même les gauchistes les plus radicaux ressentaient un malaise quand le
professeur Yeshayahou Leibowitz traitait les colons de « judeo-nazis ». Moins
de 30 ans plus tard, ses mots sont devenus realite avec un graffiti sur un
mur de l’enclave juive de Hebron.


VOUS AVEZ DIT « JUDEO-NAZIS » ?
Il y a quelques semaines, le photographe
Shabtai Gold a trouve et photographie la phrase ecrite sur un mur de
l’enclave : « les Arabes au crematoire », a cote d’une etoile de David.
Depuis, quelqu’un a efface l’inscription terrible. Non loin de la, sur un
autre mur, quelqu’un a ecrit : « Arabes = sous-hommes ».

Ce genre de graffiti fait flores dans les rues de Jerusalem. Des militants
de gauche se sont rendu compte que ces insultes demeuraient longtemps sur
les murs, alors, pour accelerer l’action de la ville contre les graffitis,
ils ont trouve une solution glacante mais efficace : ils y ajoutent une
croix gammee.

Comme dans chaque cas ou l’on tente de lier des phenomenes locaux a la
shoah, la publication dans ces colonnes, le 31 decembre dernier, d’extraits
d’une petition initiee par des survivants de la shoah a provoque les
protestations d’organisations de survivants.

Mais la photo de Hebron ne faitqu’amplifier le message de la petition, dont le texte complet parait dans
l’edition d’Haaretz d’aujourd’hui. La phrase « les lecons de la shoah doivent
etre un code culturel pour l’education aux valeurs humanistes, a la
democratie, aux droits de l’homme, a la tolerance et contre le racisme et
les ideologies totalitaires » acquiert une signification supplementaire a la
lumiere de la lettre envoyee par Y., un conscrit en poste depuis cinq mois a
Hebron :

« Je veux que je vous ayez connaissance d’une des premieres experiences que
j’ai vecues a Hebron, pendant la deuxieme semaine de mon service dans la
ville », ecrit-il. « Alors que je montais la garde devant la soukka (cabane
provisoire montee pendant la fete juive de Soukkot, ndt), rue David
Hamelekh, pres de la place Gross, deux enfants arabes sont sortis de la
casbah. Sept fideles qui se trouvaient a l’interieur de la soukka se sont
jetes sur eux, et mes camarades et moi avons du les separer. La melee a été
dure, et nous avons tous recu des coups de poing dans la figure et ailleurs
de la part des colons, qui par ailleurs hurlaient et nous insultaient. Ceux
qui ont ete le plus victimes de violences et d’injures ont ete les policiers
en faction dans la ville. Les cibles principales des colons etaient les
Druzes et les Bedouins, ainsi que les volontaires de la Presence
Internationale a Hebron. J’ai du intervenir un nombre incalculable de fois
pour m’interposer entre eux et les colons. » Les violences, le vandalisme et
les injures racistes ne representent qu’une goutte d’eau par rapport a ce
que les Arabes de Hebron subissent quotidiennement. Ces actions ont fait de
nous, les combattants, non plus une force chargee de proteger les Juifs des
assaillants arabes, mais une force qui protege les Arabes des Juifs. J’ai
souvent entendu des colons se plaindre que nous les empechions de battre des
Arabes, de penetrer dans leurs magasins et de se livrer au vandalisme.
Ainsi, disent-ils, nous ne protegeons pas les interets juifs a Hebron. Et
moi, pauvre innocent, qui croyais que ma tache etait de faire respecter la
loi israelienne dans la ville. »

(traduction Les Amis de La Paix Maintenant)