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L’UNION DES ETUDIANTS JUIFS DE FRANCE PRISE EN FLAGRANT DELIT DE MENSONGE

4 février – On lira ci-dessous la réponse de notre amie Hélène Décamps aux responsables de l’Union des Etudiants Juifs de France (UEJF), qui n’ont pas craint d’évoquer publiquement, dans les colonnes du journal Le Monde, la fantasmatique agression dont aurait été victime « un étudiant juif » …. lors d’une réunion publique organisée par la CAPJPO !


Le 29 janvier 2003

Monsieur Patrick Klugman
Président de l’U.E.J.F.
C/o «Le Monde»

Objet : votre article «L’intifada des campus»

Monsieur,

Le 26 novembre 2002, j’ai assisté à un meeting sur le conflit israélo- palestinien à la Sorbonne et comme, renseignements pris, il n’y en a pas eu d’autre sur ce thème dans cette faculté, du moins dans un passé récent, j’en déduis qu’il s’agit de celui que vous évoquez dans votre article du «Monde»
du 22 janvier dernier.

Permettez-moi tout d’abord de vous exprimer mon étonnement lorsque
j’ai lu que, selon vous, on avait «célébré les martyrs», c’est-à-dire les auteurs des attentats-suicides, au cours de ce meeting. Il est courant de soupçonner les adversaires de la politique israélienne d’avoir de l’indulgence pour les kamikazes ou même de les excuser, mais c’est la première fois que nous sommes accusés de les avoir «célébrés».

Je suppose que l’auteur de cette calomnie est le jeune universitaire qui prépare actuellement une thèse sur Vichy et qui a essayé de faire de l’obstruction en parlant très fort dans l’assemblée.

Or, loin de le mettre à la porte, la Présidente a appelé ce trouble-fête à la tribune et lui
a donné le micro. Revenu à sa place il est resté très calme : il est vrai qu’un membre du service d’ordre s’était assis à côté de lui. J’étais à la tribune et j’ai d’ailleurs constaté qu’ils conversaient gentiment tous les deux.

A la sortie, malgré le froid, nous sommes restés dans la rue pour discuter avec ce jeune universitaire qui s’est avéré être membre de l’U.E.J.F. «Le meeting a commencé à 20h, et c’est seulement à 22h45 que l’on a parlé des attentats-suicides. J’ai regardé ma montre» nous a-t-il reproché.

«Mais les attentats-suicides sont la conséquence et non la cause de
la politique israélienne» lui ai-je rétorqué.

«En histoire, on nous apprend en effet à bien distinguer les causes et les conséquences» admit-il conciliant, après un instant de réflexion.

Il y avait dans notre groupe un professeur de la Sorbonne, très documenté, et la conversation a continué calmement jusqu’à l’heure du dernier métro.

«J’ai proposé une rencontre à l’U.E.J.F. mais je n’ai pas eu de réponse» s’est plaint ce professeur, et notre interlocuteur lui promit de faire le nécessaire pour que ce débat ait lieu.

Il semble donc que celui que je continuerai à appeler «le trouble- fête» puisque je ne connais pas son nom, a voulu paraître héroïque en se décrivant comme le seul défenseur d’Israël dans un amphithéâtre de 600 personnes Mais il serait très pédagogique de conseiller à ce futur historien de ne pas falsifier la réalité. Il ne fut pas malmené.

Malheureusement, il est vraisemblable que vous ne lui direz rien et que vous n’avez été que trop heureux de le croire. C’est votre façon de nous accuser en restant dans le vague (quel meeting? à quelle date?) qui me pousse à le penser :

«A la Sorbonne, dans un amphithéâtre bondé, on célèbre les
«martyrs» d’une cause à la complexité de laquelle on n’entend rien. Un
étudiant juif prend le micro, il doit finalement le lâcher sous les cris de :
«Sors! «Sors!» «Sors!» écrivez-vous en effet dans votre article.

Naturellement, si je vous soupçonne à tort, j’en serai très heureuse,
et dans cet espoir, je vous prie de croire, Monsieur, à l’assurance de mes sentiments distingués.

Hélène Décamps
Paris

Copie à : Paul Bernard (co-signataire de l’article avec Patrick Klugman)
«Le Monde»
Me Theo Klein