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BUSH ET POWELL DE PLUS EN PLUS FEBRILES : MANIFESTONS MASSIVEMENT L’OPPOSITION A LA GUERRE

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13 février – Reconnaissant, bien malgré eux, qu’ils ne sont pas indifférents à la montée de l’opposition à leur projet de sale guerre, Bush, Powell et autres Tony Blair multiplient les signes de fébrilité, pour trouver à tout prix des prétextes pour lancer les opérations militaires contre l’Irak.


Mercredi, on a eu droit à une tentative bizarre, mais qui a fait long feu, de créer un « axe » Ben Laden/Saddam Husssein, avec une interview passée dans des conditions plus que douteuses par la chaîne de télévision arabophone Al-Djazira, basée au Qatar.

Le journal « Le Monde » publie à ce propos, dans son édition datée de vendredi, un reportage très éclairant sur les conditions de diffusion de cet enregistrement attribué à Oussama Ben Laden. On y apprend notamment que les officiels américains étaient prêts à commenter les déclarations attribuées à Ben Laden … avant même que celles-ci ne passent à l’antenne !

Jeudi, Américains et Britanniques ont fait grand cas d’une « découverte », remontant en réalité à plusieurs mois, selon laquelle les Irakiens ont développé des missiles ayant une portée de 170 kilomètres, alors que les résolutions de l’ONU limitent à 150 kilomètres la portée de telles armes dans leur arsenal.

Mais, comme le fait remarquer notre amie Hélène Décamps, laissons sur ce genre de questions la parole à une inspectrice de l’ONU, également interrogée par Le Monde.

Corinne Héraud, 40 ans, est ingénieur de l’armée française. Responsable du
groupe
« missiles » des inspecteurs de l’ONU en Irak, elle a été interviewée
longuement
par « Le Monde » du 12 février 2003.

L’inspectrice est allée visiter une demi-douzaine de fois Al-Rafah, le site
d’essai de missiles présenté le 5 février dernier par Colin Powell comme
« l’une des preuves du
réarmement de l’Irak ». Le Secrétaire d’Etat américain avait montré aux
membres
du Conseil de Sécurité de l’ONU une photo satellite avec une petite aire de
tests
de tirs et, de l’autre côté, un banc d’essai beaucoup plus long. Selon Colin
Powell,
cela prouvait l’existence d’un programme de développement de missiles
balistiques,
et la diapositive suivante montrait une carte prouvant que ces missiles de
longue
portée pouvaient atteindre Israël et le sud de la Russie.

« Corinne Heraud ne se permettrait pas de contredire le secrétaire d’Etat,
mais de
son point de vue rien n’est établi » écrit « Le Monde ». L’inspectrice va tout
au plus
se permettre de donner des détails techniques :

« Ce n’est pas le banc d’essai en lui-même qui détermine la portée de la
fusée »
dit-elle, et elle explique à la journaliste que le banc d’essai est plus long
parce que
le test est effectué à l’horizontale : les gaz de combustion sont évacués en
longueur.

Et puis il y a des méthodes de surveillance éprouvées :

« Si on passe sous contrôle à long terme ce banc d’essai, les Irakiens ne
pourront
rien en faire » affirme cette spécialiste de la propulsion solide qui « adore
la technique ». Et elle ajoute :

« Je ne connais pas tout sur un missile, mais mon domaine, je le connais
bien ».

Mon commentaire :

Corinne Héraud ne peut se permettre de dire que Colin Powell est un fieffé
menteur.
Mais moi je peux.

Hélène Décamps

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