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SOLIDARITE : CREATION DE L’ASSOCIATION  » LES AMIS DE JAYYOUS « 

24 novembre – L’association  » Les amis de Jayyous  » vient de naître, pour faire connaître la vie des Palestiniens de ce village emmuré, ainsi que pour leur envoyer une aide financière.
La barrière israélienne dite de sécurité empêche les habitants de Jayyous de pouvoir se rendre régulièrement sur 9 000 dunams (1 000 hectares) de leurs terres, soit 120 serres, 15 000 oliviers, 50 000 citronniers, 6 réservoirs d’eau, ainsi que des pâturages.


Après la finition de la construction du mur, 87% (480 familles sur 550) des habitants du village vont se retrouver sans travail ou revenu parce que leurs terres seront isolées de l’autre côté du mur.

ACTIONS PREVUES :

1er _ Aider les habitants de Jayyous à continuer de
vivre sur leurs terres, dans leurs maisons.

2e _ Jumeler Jayyous avec un village en France.

3e _ Leur apporter une aide financière.

4e _ Informer les hommes politiques de leur
situation.

Tous les dons aussi minimes soient-ils seront les bienvenus.

Les personnes étant intéressées par l’association, peuvent laisser leurs coordonnées ou contacter les animateurs de l’initiative aux liens suivants :

Adresse de l’association  » Les amis de Jayyous  » :
Breuil Dominique et Jean Jacques Arcondeguy
15, rue Charles Fourier. 19 100 BRIVE
Tél. 05 55 87 76 30 ou 06 76 15 66 60
e-mail : domij-jacques@voila.fr
stephanie.bardet@wanadoo.fr

APPEL DES BERGERS DE JAYYOUS

Nous sommes les fermiers de Jayyous en Palestine.

Nous sommes complètement dépendants de la terre sur laquelle nous vivons. Quelques-uns d’entre nous élèvent des moutons. Notre village en possède actuellement quelques 3500 qui souffrent du manque de nourriture.

Pourquoi? La réponse est simple : nous n’avons pas le droit de les amener dans nos prés. La zone de protection israélienne (le Mur) nous sépare maintenant de nos terres.
Aux portes, qui sont désormais le seul accès vers nos terres, les soldats israéliens nous disent que nous devrions passer à travers les pâturages mais sans nos bêtes.

Acheter de la nourriture commerciale n’est pas une solution. Nourrir un mouton coûte un dollar par jour. Dans les circonstances actuelles, nous n’avons même pas autant pour nourrir nos familles. C’est pourquoi nous les nourrissons avec1/5ème des quantités moyennes qu’un mouton doit normalement manger.
Nous leur avons donné tout ce que nous avions encore de disponible et nous ne pouvons rien faire d’autre que de les voir mourir de faim.

Depuis que les soldats israéliens (plus de 4 semaines) nous ont bouté, nous et nos moutons, hors de nos prés derrière le mur, de nombreux cas d’avortement se sont produits, et beaucoup de moutons sont morts. Pendant les deux premières semaines, les moutons bêlaient tout le temps dans leurs enclos . En fait, ils voulaient manger et sortir. Maintenant, nous entendons à peine leur voix faible et beaucoup d’entre eux ont cessé de se nourrir.

A chaque fois que nous entrons dans les enclos, les moutons ne cessent de nous regarder et grattent leurs têtes avec leurs pattes. Malheureusement, nous comprenons ce qu’ils veulent mais ne pouvons pas répondre à leurs attentes. Qui pourrait leur dire que nous ne sommes pas ceux qui les empoisonnent et qui les font mourir de faim ?

Ce qui nous arrive, arrive également à des centaines de milliers de familles palestiniennes dans leurs fermes et villages dans la région de West Bank.

Nous comprenons que c’est la politique israélienne pour nous écarter de nos terres, nous transformant en des réfugiés, faisant de nous des dépossédés et des dépendants.

Nous sommes déterminés à ne pas laisser cela se produire. Cela nous fend le cœur de voir nos troupeaux mourir. Nous aiderez-vous ?

Les bergers de Jayyous