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DES ETUDIANTS AGRESSES A L’INTERIEUR MEME D’UN TRIBUNAL : PAS GRAVE, ILS SONT ARABES ET LEURS AGRESSEURS SE DISENT JUIFS

4 janvier – Cinq jours après les faits, la sauvage agression dont été victimes des jeunes de l’Association générale des Etudiants de Nanterre (AGEN), de la part d’une bande de 15 hommes casqués et armés de la Ligue de Défense Juive (LDJ), dans l’enceinte même du Tribunal administratif de Paris, continue de faire l’objet d’un mutisme total de la part de la presse , à commencer par l’Agence France Presse, et des autorités publiques.


La CAPJPO a recueilli les déclarations d’un témoin de l’agression, qui a fait 4 blessés dont l’un sérieusement touché à l’œil. Ces déclarations corroborent entièrement le récit des événements faits par l’AGEN.

De fait, l’agression contre des militants de cette association, connue sur le site de Nanterre pour son activité en faveur de la reconnaissance des droits du peuple palestinien, a eu pour témoins directs, outre les victimes, plusieurs fonctionnaires du Tribunal administratif de Paris, dont une magistrate, Mme Cartal, et une greffière, Mme Rubin.

Des pompiers, qui ont porté les premiers secours aux blessés avant de les conduire à l’hôpital (Hôtel-Dieu, Cochin), de même que les policiers arrivés sur les lieux, et bien sûr ceux qui ont recueilli quelques heures plus tard les dépositions et les plaintes, peuvent également témoigner de la réalité de ces événements.

Pour autant, dans le cadre d’une véritable conspiration du silence, qui veut qu’on ne parle pas d’un délit ou d’un crime dès lors que son auteur met en avant des origines juives, ce nouveau coup de la bande fasciste appelée Ligue de Défense Juive bénéficie de l’omerta des médias, du gouvernement, et bien entendu des organisations juives dites « présentables » (le CRIF notamment).

Nous appelons chacun d’entre vous à réagir, en appelant le maximum de médias et journalistes, pour leur demander, courtoisement mais fermement, de cesser de pratiquer le « deux poids, deux mesures », et qu’ils rendent compte de l’agression, avec autant de publicité que si la situation avait été inversée : une bande de 15 hommes casqués et armés d’origine arabe agressant des étudiants juifs dans l’enceinte d’un tribunal.

L’AFP, première agence de presse en France, a une responsabilité particulière dans le dispositif. Des journalistes de cette agence, sollicités par l’AGEN, ont commencé par mentir, en déclarant qu’ils n’avaient pas reçu le communiqué, ce qui était faux. Les militants de l’AGEN ont ensuite parlé au téléphone à au moins 5 reprises avec une journaliste de l’AFP, une certaine Françoise Michel, qui a obstinément refusé de faire son métier, multipliant les faux-fuyants, même quand les étudiants de l’AGEN lui faisaient constater que l’affaire est aisément vérifiable, auprès de la police et du tribunal.

Ces mêmes journalistes n’ont pas eu de telles pudeurs, lorsqu’il s’est agi le mois dernier d’emboîter le pas à Nicolas Sarkozy qui avait décrété qu’un acte criminel était « antisémite », dès lors que la cible de l’acte criminel, l’école juive de Gagny (Seine-Saint-Denis) en l’occurrence, était juive. Depuis l’incendie, aucun élément de l’enquête de police n’est venu l’hypothèse d’un acte antisémite. Mais pour la presse, et, partant, pour l’opinion, l’incendie de Gagny restera un incendie antisémite, que cela soit prouvé ou non.

Il faut néanmoins persévérer. Téléphonez au standard de l’AFP (01.40.41.46.46) et faites vous passer le service des Informations Générales.

Plus généralement, en tapant l’adresse : http://www.vigie-media-palestine.org/repertoireadresses.html , vous avez accès à une grande liste de médias en France.

Voici maintenant le communiqué diffusé par l’AGEN, et boycotté jusqu’à présent par la presse (au bas du communiqué, les coordonnées de l’association étudiante) :

« Les sbires de la LDJ (ligue de défense juive) et du Betar, deux organisations d’extrémistes pro-israéliens, ont organisé une ratonnade en plein jour au sein même du Tribunal Administratif de Paris le mardi 30 décembre 2003.
Peut-on garder le silence sur de tels actes de racisme déchaîné ?
Peut-on laisser les agresseurs filer dans l’impunité ?
Dans la rue de Fourcy, dans la rue de Jouy et à l’intérieur du Tribunal Administratif de Paris à deux pas du métro Saint Paul (ligne 1) à 15h15 un groupe d’une vingtaine de nervis casqués et masqués (excepté pour leurs meneurs au premier rang) ont pourchassé et agressé sauvagement les membres d’une association étudiante de Nanterre (AGEN) qui se rendaient à une audience pour la sauvegarde de leurs locaux menacés par une décision de la direction de Nanterre.
Quelques étudiants se rendent à l’audience et ils sont alors pris en chasse ; dans la cour du Tribunal Administratif ont lieu les premiers actes de brutalités : un étudiant est frappé lourdement à la tête avec une matraque et son sang gicle et se répand sur les pavés et plus tard sur les murs de l’accueil du tribunal, un autre qui vient à son secours est molesté à coup de coups de poing américains et d’une barre.
Alors que ces premières victimes s’extraient du guet-apens et se réfugient au sein du tribunal les agresseurs pénètrent dans l’accueil du tribunal, projettent les membres du personnel qui gênent leur sale besogne et continuent leur chasse à l’homme dans les couloirs. Pourtant rapidement les agresseurs font demi-tour. Pour se disperser après leurs actes de sauvagerie au vu et au su de tous ? Non ! Ils sont rappelés par leurs guetteurs qui ont repéré deux membres du syndicat rejoignant le tribunal par la rue de Fourcy. Les deux syndicalistes seront passés à tabac par la horde de fascistes pro-israéliens qui s’acharnent sur l’étudiant au faciès arabe. Ce dernier est grièvement blessé au visage depuis lors. Des plaintes ont été déposées au commissariat du 4ème arrondissement.
La partie des agresseurs qui agissait à visage découvert est largement connue sur la scène publique, présente dans de multiples manifestations publiques et parade en toute impunité après chaque ratonnade.
La juge qui présidait l’audience de 15h30 ainsi que le personnel du tribunal sont témoins oculaires des faits.
Finalement les agresseurs réussissent aisément à se disperser en direction de rue des Rosiers et de rue de Rivoli sans être inquiétés. Certains policiers arrivés plus tard sur les lieux osent l’explication suivante : ces hordes sont sur leur territoire et peuvent difficilement être inquiétées ! On ne peut imaginer pire justification.
Aussi grave que la fuite réussie ou l’impunité, c’est le lourd silence autour de cette affaire qui ne cesse d’inquiéter.
Comment expliquer qu’une telle agression au sein même d’une institution de la République fasse si peu de bruit ?
Force est de constater que la énième agression raciste de ces groupuscules s’est déroulée sans mettre en émoi particulier les grands médias.
Est-ce à dire que dans la France actuelle la haine et la brutalité raciste anti-arabe ne sont pas condamnables au même titre que toutes les autres formes de racisme ?
Est-ce à dire que dans la France actuelle il y a deux poids deux mesures selon l’identité des victimes et des agresseurs ?
CONTACTS : 06 80 18 57 94
e-mail : agenparis10@hotmail.com
AGEN Association Générale des Etudiants de Nanterre