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UN NERVIS DU BETAR CONDAMNE A 4 MOIS DE PRISON FERME POUR AGRESSION RACISTE

(rédaction CAPJPO – Euro-Palestine) – Un membre du mouvement sioniste d’extrême-droite Bétar, Joseph Ayache, a été condamné mardi à 4 mois de prison ferme par la 24ème chambre correctionnelle du tribunal de Paris, pour agression à caractère raciste d’un militant d’origine palestinienne, a-t-on appris auprès de son avocat.


Les faits remontent au 7 octobre 2003, lorsqu’avec la bénédiction du ministre de l’Intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy, diverses organisations juives, du CRIF de Roger Cukierman à la « Ligue de Défense Juive » en passant par le Bétar, avaient été autorisées à assiéger la Délégation générale de Palestine à Paris.

On eut ce jour-là le spectacle honteux de quelques centaines d’excités, hurlant des slogans du type « Mort aux Arabes », ou « Pas d’Arabes, pas d’attentats », sous la protection de nombreux policiers.

Convaincu de son impunité, une bande conduite par Ayache se dirigea vers notre ami Zouhair A., venu sur les lieux montrer notre détermination commune à défendre Leïla Shahid, alors qu’il donnait une interview à la chaîne d’informations itélévision.

Sous l’oeil de la caméra, Zouhair fut violemment frappé d’un coup de casque, et projeté à terre.

Après le dépôt de plainte, la justice finit par ordonner le visionnage de la cassette d’itélévision que la chaîne, avec une grande lâcheté, s’était bien gardée de diffuser à l’antenne (on imagine les choux gras qu’auraient fait les médias avec une situation inverse !)

Des membres de la police judiciaire reconnaissent alors, au visionnage, le nommé Ayache, qui avait donné quelques instants avant l’attaque une interview à la même chaîne itélévision, où il proférait des injures racistes contre les Arabes. Ayache est en effet connu des services de police, pour une affaire antérieure de port d’arme.

Mais lorsque la police se présente à son domicile, début 2004, ses parents indiquent que leur fils « est parti en Israël, pour un bout de temps ».

A l’audience de mardi, où il devait comparaître pour répondre de violences volontaires ayant entraîné une interdiction temporaire de travail inférieure à 8 jours, avec les deux circonstances aggravantes d’usage d’arme par destination (le casque) d’une part, et agression à raison de l’appartenance réelle ou supposée de la victime à un groupe racial ou ethnique donné d’autre part, Ayache n’était bien entendu pas présent.

Les faits étant limpides, l’audience a été relativement courte. Le parquet a requis 8 mois de prison ferme et, après délibéré dans la journée, le tribunal a finalement condamné Ayache à 4 mois de prison ferme. Il reste maintenant à savoir si la justice saura être conséquente, et lancera un avis de recherche à l’encontre de l’individu.

L’Agence France Presse, l’un des principaux canaux de l’information en France, qui dispose de correspondants permanents au Palais de Justice de Paris, n’a jamais écrit une ligne sur cette affaire qui remonte pourtant à près de deux ans, alors qu’elle a fait la scandaleuse promotion, dans un passé récent, d’une série de fausses agressions antisémites (à commencer par l’affaire du RER D).

A 19 heures mardi, l’AFP n’avait pas rendu compte du jugement. Nous avons fourni à l’AFP tous les détails pratiques lui permettant de faire son travail de manière indépendante (numéro de la chambre correctionnelle concernée, coordonnées de l’avocat de Zouhair, etc.). On verra bien si cette entreprise, financée par le contribuable, s’acquitte pour une fois de ses obligations. A suivre, aussi, la manière dont les médias répercuteront, ou occulteront l’affaire.

Mais on ne demandera évidemment pas au CRIF, à la LICRA ou à SOS-Racisme de se démarquer de leur compère condamné.