Header Boycott Israël

UN NOMBRE CROISSANT D’ANTI-COLONIALISTES ISRAELIENS EN FAVEUR DU BOYCOTT D’ISRAEL

Nos amis israéliens qui militent contre la politique colonialiste de leurs gouvernements font état d’un consensus
de plus en plus large parmi eux en faveur du boycott d’institutions et de sociétés israéliennes, estimant que tous les autres moyens ayant échoué, la communauté internationale doit prendre des sanctions contre leur Etat qui refuse de respecter le droit, comme cela a été fait à l’encontre de l’Afrique du Sud de l’apartheid.


Comme nous l’avions rapporté en juillet dernier, la société civile palestinienne a lancé récemment un appel dans ce
sens, signé par 172 associations, syndicats, partis.
Si nos gouvernments s’obstinent à coopérer avec un Etat qui se moque ouvertement des résolutions de l’ONU, des
Conventions de Genève, des décisions sur le Mur de la Cour Internationale de Justice de La Haye, qui emprisonne et
torture des milliers de Palestiniens, dont des enfants, il est de notre devoir, en tant que citoyens, de refuser
cette collaboration.
Voici le compte-rendu d’une réunion qui s’est déroulée au Club de la Rive Gauche, à Tel Aviv, cet été sur ce
sujet.
Quatre intervenants ont ouvert la discussion dans ces termes :
Yehudit Har’el, a exprimé son soutien à une politique de sanctions et a estimé que les universitaires israéliens
devaient encourager de telles sanctions. Elle a développé l’argument selon lequel les diverses activités de
protestation
du camp de la paix israélien avait échoué à faire changer la situation, puisque, au contraire la situation
n’avait cessé
de se détoriorer dans les territoires palestiniens occupés; il faut donc tenter une autre approche. « La plupart
des
Israéliens, a-t-elle expliqué, ne sont toujours pas convaicus de la nécessité de mettre un terme à l’occupation.
Tant qu’ils ne seront pas obligés d’en payer un prix prohibitif, ils ne seront pas capables d’y renoncer. Les
Israéliens
sont très sensibles à leur image au plan international et à l’attitude du monde à leur égard. Une pression
internationale
serait donc en mseure de les influencer. »

Abir Kobty s’est également déclarée en faveur du boycott et a fait remarquer qu’en plus de la situation dans les
territoires occupés, le traitement des citoyens palestiniens à l’intérieur d’Israël constituait une autre bonne
raison de soutenir le boycott. Elle a souhaité que les militants israéliens étudient la question en se demandant
pourquoi certaines initiatives de boycott avaient précédemment échoué. Elle a posé la question de savoir si les
Israéliens devaient le soutenir ouvertement ou aider de différentes manières ceux qui mènent ce type d’actions à
l’étranger. « Qui faut-il boycotter et qui doit boycotter ? Il faut construire les actions d eboycott de manière
progressive et planifiée, de manière à ce qu’elles soient efficaces. Et il faut en premier lieu s’adresser à la
société civile plutôt qu’aux gouvernements. Et il serait souhaitable qu’une organisation se charge de coordonner
ce type d’activités dans le pays comme à l’étranger », a-t-elle souligné.

Ilan Pppae est revenu sur « l’incapacité du camp de la paix israélien à changer la donne en Israël, ce qui oblige,
même s’il en coûte, à faire appel à des pressions extérieures ». Rappelant le rôle des travailleurs comme des universitaires du régime d’Apartheid sud-africain qui avaient appelé la communauté internationale à les boycotter, tout en luttant au sein de leur pays contre la politique de leur gouvernement, il a fait remarquer qu’actuellement l’appel au boycott
émanait davantage de la société civile palestinienne que de l’Autorité Palestinienne. Il s’est dit convaincu que
les initiatives de boycott allaient se développer un peu partout, malgré les échecs britanniques et a insisté sur
le fait que les militants israéliens devaient être prêts personnellement à payer le prix du boycott.

Yoav Peled s’est inquété du fait que des mesures de boycott généralisé puisse produire un effet contraire à celui
recherché et rapprocher l’opinion publique israélienne des colons et des plus extrêmistes dans un sentiment de type
« le monde entier est contre nous ». Il s’est déclaré en faveur de boycotts sélectifs, comme celui contre la faculté
d’Ariel, la société Caterpillar, etc.

Parmi les réactions au moment du débats, certains intervenants ont insisté sur le fait que le boycott devrait
affecter davantage les élites israéliennes que les classes les plus défavorisées, d’autres sur le fait qu’il
fallait combiner les actions de boycott avec des actions non violentes contre l’occupation. Plusieurs ont insisté
sur la nécessité de bien cibler les actions de boycott pour qu’elle soient efficaces. Quelques uns ses sont demandé
si les Israéliens devaient jourer un rôle actif dans les initiatives de boycoot ou bien se contenter d’aider en
coulisses, tandis que d’autres insistaient sur la nécessité pour les Israéliens et les juifs d’y participer
publiquement afin que cela ne puisse pas passer pour un boycott antisémite. Il été remarqué que le boycott de
l’Afrique du Sud de l’arpartheid avait mis 10 ans à se construire et qu’il fallait donc s’armer de patience,
constituer des dossiers sur les institutions à boycotter, à commencer par des entreprises qui participent par
exemple à la construction du MUR.

Traduction par CAPJPO-EuroPalestine à partir de notes en anglais founies par Adi Dagan