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Palestine : Application de toutes les résolutions de l’ONU et sans délai, par Badia Benjelloun

« Le peuple palestinien a fait montre de son indépendance, à défaut d’avoir un Etat. Il est allé au vote de façon massive, autant qu’il a pu le faire en dépit des barrages militaires. Les décennies de lutte pour sa survie lui ont forgé une âme passionnément rebelle aux injonctions des alliés de son oppresseur et occupant. Il le sait dans sa chair et sa terre.


L’engagement de l’OLP dans le processus d’Oslo fut un des leurres les plus réussis du colonialisme sioniste.

Entre 1990 et 2000 la population des colonies est passée
de 76 000 à plus de 380 000, et la saisie des terres palestiniennes s’est accrue sans précédant.

C’est depuis cette période de promesse de paix que furent construites les premières routes de contournement qui vont commencer de morceler le paysage et les 22% résiduels de la Palestine historique. Alors que les négociations, dès leur initiation avaient admis la nécessité du gel de l’expansion territoriale israelienne dans les Territoires Palestiniens.

Peu avant, lors de la première Intifada, on se souvient que Rabin, prix Nobel de la paix recommandait aux vertueux soldats de son armée de briser les os des Palestiniens. Sharon, alors ministre des affaires étrangères, incitait les fous de Dieu juifs débarqués de Brooklyn ou d’Odessa à se saisir du plus grand nombre possible de collines en Cisjordanie.

Depuis lors, l’appareil de l’autorité palestinienne était dévolu à assurer la sécurité et la protection de l’Occupant.

Ce 25 janvier 2006, après qu’ils eurent offert à l’Occident comme président de l’Autorité Palestinienne celui qui agréait au Likoud il y a un an, les Palestiniens disent leur satiété d’être le peuple dont le pays a effectivement été rayé de la carte du monde, avec les complicités des différentes puissances, et auquel est appliqué le
qualificatif de terroriste quand il s’efforce de s’opposer à encore plus de spoliations.(1)

Les Européens devraient comprendre que l’exigence fondamentale d’un peuple sous occupation militaire, c’est la reconnaissance de son droit. L’urgence des urgences c’est remettre à l’endroit les principes élémentaires qui régissent les relations internationales : [application
des résolutions de l’ONU ->1740], toutes entières et sans délai.

Les entraves à la vie des Palestiniens rendent dérisoires voire irresponsables ou cyniques les prétendues aides. L’occupant détruit toutes les infrastructures, sépare un paysan de ses champs, les écoliers et les étudiants de leurs lieux d’étude. Les Palestiniens ne demandent à personne la charité, ils revendiquent la justice.

Maintenant qu’ils se sont prêtés de bonne grâce à cette élection, alors même qu’ils ne sont pas dupes de son effet sur leur situation d’assiégés et de prisonniers, faut-il en venir à dissoudre leur peuple sous prétexte que les représentants qu’ils se sont choisis ne conviennent pas aux Occidentaux ?

Cependant des changements s’opèrent depuis l’invasion de l’Irak dans ce monde réputé unipolaire. La première puissance du monde a dévoilé son impuissance à maîtriser la résistance irakienne, et de là, il apparaît une chance pour la fin des occupations et des usurpations.

(1) Menahim Begin est le premier terroriste au monde à être devenu premier ministre. Il a été le maître d’oeuvre direct de l’attentat à la bombe de l’hôtel King David qui a coûté la vie à une centaine de personnes en 1946 dont 70 britanniques.

Yitshak Rabin a été l’un des deux assassins du représentant de l’ONU en Palestine encore mandataire en 1947, le comte Bernadotte, il devint également premier ministre. »

par Badia Benjelloun pour CAPJPO-EuroPalestine