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Le Hamas propose à Israël une trêve au long cours, en échange du retour aux frontières de 1967

S’adressant à l’opinion publique mondiale, à travers la télévision CNN, le dirigeant du Hamas Mahmoud Zahar a réitéré la proposition du mouvement islamique déjà faite à Israël : fin de l’occupation des territoires occupés en 1967, établissement d’un Etat palestinien sur ceux-ci, et trêve des armes de longue durée.


Le Hamas vient d’observer, vis-à-vis d’Israël, une trêve d’une durée de un an, n’entraînant aucune réciprocité de la part d’Israël.

« Nous sommes prêts à établir notre Etat indépendant dans les territoires occupés par Israël en 1967, et sommes prêts dans ce cadre à nous engager sur une trêve à long terme », a déclaré Mahmoud Zahar, qui était interrogé par le rédacteur en chef de la chaîne, Wolf Blitzer. Ce journaliste, qui avait commencé sa carrière comme éditeur d’une publication du lobby israélien AIPAC, avant d’être le correspondant de la CNN pour les affaires militaires, n’est pas connu, comme on peut s’en douter, pour avoir des sympathies pro-palestiniennes.

Plus spécifiquement, « si Israël est prêt à se retirer des territoires occupés en 1967 ; à libérer nos prisonniers ; à cesser ses agressions ; à permettre l’établissement d’une connexion géographique entre Gaza et la Cisjordanie, et que d’autres parties en soient garantes, alors nous accepterons d’établir à ce moment-là notre Etat indépendant, et de nous donner 1, 2, 10 ou 15 ans de temps, de manière à voir quelles sont les intentions réelles d’Israël après cela », a-t-il déclaré.

Interrogé sur « l’appel du Hamas à détruire Israël », Zahar s’est refusé à dire si son mouvement avait un tel objectif. « Nous ne parlons pas de l’avenir, mais du temps présent », a-t-il répondu à Wolf Blitzer.

Mahmoud Zahar a ensuite mis en doute l’acceptation, par Israël, de l’idée d’un Etat palestinien indépendant, et a cité de ce point de vue le non-respect, par Israël, de plusieurs résolutions et accords internationaux, dont la « Feuille de Route ». Ce texte de 2003, comme on le sait, prévoyait un « processus » devant conduire à la création d’un Etat palestinien, mais impliquait, côté israélien, l’obligation initiale de « geler » la colonisation des territoires occupés. Israël n’a jamais satisfait de la manière la plus infime à cette obligation, bien au contraire.

Mahmoud Zahar a ensuite remis d’aplomb la discussion, tordue, sur la « reconnaissance d’Israël » exigée de son mouvement comme préalable à toute discussion. « Si Israël est prêt à dire publiquement où il situe officiellement ses propres frontières, alors nous répondrons à cette question », a rétorqué Mahmoud Zahar.

« Etes-vous prêts à renoncer au terrorisme ? » lui a ensuite demandé Wolf Blitzer.

« Votre définition du terrorisme est biaisée », lui a répondu Mahmoud Zahar. « Lorsqu’Israël tue nos enfants et nos gens, lorsqu’il saccage notre système d’agriculture, c’est du terrorisme. Quand les Américains attaquent le monde arabe et musulman, que ce soit en Afghanistan ou en Irak, ou lorsqu’ils se livrent à de sales manœuvres au Liban, c’est du terrorisme », a-t-il définit, définissant le Hamas comme un « mouvement de libération nationale ».

Par ailleurs, le vice-président du Bureau Politique du Hamas, Moussa Abou-Marzouk, a déclaré que son mouvement ne s’opposerait pas à Mahmoud Abbas, si ce dernier discute avec les autorités israéliennes.

Dans une interview au journal Al Hakayik, a souligné que « Yasser Arafat et Mahmoud Abbas ont bien négocié avec Israël alors que nous y étions opposés. Cela n’a pas dégénéré en conflit entre nous. Le Hamas prendra en compte les accords d’Oslo exactement de la même façon que les Etats arabes ont pris en compte les frontières tracées au Moyen-Orient par les impérialismes français et anglais », a-t-il développé.

Par : CAPJPO-Europalestine