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Troisième massacre d’enfants palestiniens dans la bande de Gaza en dix jours

Pour la troisième fois en une dizaine de jours, l’armée israélienne a perpétré mardi soir un nouveau massacre de civils dans la bande de Gaza, tuant 3 enfants de 6 à 16 ans, et blessant quinzaine de personnes, dont une majorité d’enfants.


Deux missiles air-sol ont ainsi été tirés, à une heure d’affluence, dans une rue du camp de réfugiés de Jabalya. On ne saurait dire, du point de vue israélien, si la tentative de « meurtre ciblé » de militants des brigades des martyrs Al-Aqsa est un succès ou un échec. Les trois hommes visés ont réussi in extremis à sortir de leur véhicule, et les missiles n’ont frappé mortellement « que » le petit Mohammed Al-Rouka, cinq ans, sa sœur Nadia, sept ans, et un garçon de 16 ans, Bilal Al-Hasa.

A la différence de ce qui s’était passé pour le massacre sur la plage, le 9 juin, les dirigeants israéliens n’ont pas cherché cette fois à « habiller » leur crime en diffusant de fausses informations. Pas plus qu’ils n’avaient cherché à démentir leur second bombardement de la série, le 11 juin, où 9 civils dont une majorité de femmes et d’enfants avaient trouvé la mort. L’armée israélienne fait la guerre à tout un peuple, hommes femmes et enfants, civils ou combattants, lanceurs de roquettes présumés ou simples passants, et elle ne s’en cache pas.

Au demeurant, tandis que les opérations sanglantes les plus spectaculaires se multiplient, l’écrasement au quotidien de tout un peuple se poursuit sans perturbation ni altération, même la plus légère : ailleurs qu’à Gaza, la journée de mardi a été ordinaire, avec une nouvelle rafle nocturne à Naplouse, où douze jeunes de plus ont été arrêtés et un autre assassiné, ou encore à Jérusalem-Est où une maison a été rasée par les bulldozers de l’occupant. Pendant ce temps, le noeud coulant du blocus économique se resserre toujours plus sur l’immense majorité de la population, qui ne survit plus qu’avec la solidarité populaire internationale, notamment celle des Palestiniens de l’exil et de l’émigration.

La répression du peuple palestinien dans les territoires occupés encourage, à son tour, les comportements les plus racistes en Israël même : ici, c’est une compagnie aérienne intérieure, Tamir Flights qui, en panne d’équipements de sécurité à l’embarquement, a décidé d’interdire de vol les voyageurs arabes, et eux seulement, un voyageur juif ne pouvant par définition présenter de risque sécuritaire ; là, à Kabri, c’est un Kibboutz, l’institution emblématique du sionisme dit « de gauche », voire « socialiste », qui interdit la fréquentation de sa piscine aux habitants des localités arabes du secteur, rompant une pratique de bon voisinage vieille de plusieurs années.

Et c’est dans un contexte pareil que Mahmoud Abbas a -selon la presse israélienne, dont les informations n’avaient pas été démenties mercredi matin côté palestinien- accepté de rencontrer, jeudi à Petra (Jordanie), le bourreau de son propre peuple, Ehud Olmert. Ainsi donc, les dirigeants israéliens organisent, avec le soutien actif des grandes puissances (des Etats-Unis à la France en passant par la Ligue Arabe), la mort programmée de ce qui reste de Palestine ; ils boycottent tout aussi ouvertement le gouvernement à direction Hamas nommé par Mahmoud Abbas, mais cela n’empêcherait pas ce même Mahmoud Abbas de se plier docilement à la farce exigée par ses maîtres !

Par CAPJPO-EuroPalestine