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Les infos-intox de « Tsahal »

L’armée israélienne, relayée par des médias collabo-sionistes, a présenté mercredi l’opération commando d’une unité héliportée dans la ville de Baalbeck comme un coup spectaculaire et audacieux porté au Hezbollah. Cette opération se serait soldée, d’après l’état-major israélien, par la capture et la mort de combattants chiites.


La réalité sur le terrain est tout autre. Cette opération de commando, qui devait regonfler le moral des troupes de soldats démoralisés par la résistance des combattants dans le Sud Liban, s’est, en fait, soldée par un échec que l’armée israélienne a tenté de transformer en réussite, en annonçant d’abord avoir capturé dix combattants dont des chefs du Hezbollah. En milieu de journée leur nombre a été revu à la baisse, il n’est question, maintenant que de cinq miliciens « de base », de l’aveu même du chef d’Etat-Major Dan Halutz..

Selon le Hezbollah, l’opération israélienne visait en réalité à frapper un grand coup en capturant Hassan Nasrallah le chef de la résistance islamique au Liban.
Au demeurant, l’armée israélienne a annoncé elle-même qu’elle avait déployé pour cette opération pas moins de 200 hommes des « commandos d’élite » transportés dans une douzaine d’hélicoptères. Il est par conséquent strictement impossible, au regard de l’envergure de l’opération, et des risques inhérents à une incursion en profondeur en territoire ennemi, que l’armée israélienne ait eu un objectif aussi modeste que la capture de quelques hommes du rang.

Mais à l’évidence, les informations dont croyaient disposer les services de renseignement israéliens sur la présence de Hassan Nasrallah dans le secteur se sont révélées fausses. Les membres de commando se sont, en effet, retrouvés, dans un hôpital, encerclés par des combattants. Les membres du commando n’ont pu se retirer que grâce à l’intervention de l’armée de l’air qui a pu dégager le terrain en bombardant le secteur, tuant au passage au moins 12 civils, selon la police libanaise. Mais devant le fiasco de l’opération et afin de ne pas rentrer bredouille, cinq Libanais ont été enlevés. Ils seraient tous des civils, selon le Hezbollah.

Cet épisode rappelle celui qui s’est passé au début de l’offensive quand l’armée israélienne a annoncé la capture de deux combattants chiites. Les deux libanais seront libérés quelques jours après. Ces civils n’avaient rien à avoir avec le Hezbollah.

L’armée et le gouvernement israélien ont multiplié les mensonges, depuis le début de leur agression contre le Liban le 12 juillet, dans le cadre d’un « travail de 8 à 10 jours ».

Certes, les médias occidentaux, qui prennent beaucoup plus souvent pour argent comptant les affirmations israéliennes que celles du Hezbollah ou d’autres parties libanaises, n’ont pas été jusqu’à suivre « Tsahal » dans ses explications ahurissantes sur le massacre de Cana (Qana). Pendant 36 heures, entre dimanche et lundi, l’armée israélienne avait ainsi tenté, mais principalement à l’attention du public israélien, de faire croire que tout en ayant effectivement bombardé la maison où se trouvaient des dizaines de femmes et d’enfants, ce n’étaient pas ses propres bombes qui les avaient tués !

De même, les généraux et ministres israéliens répètent tous les jours que « l’infrastructure », ou bien « la plupart des dirigeants militaires », ou encore « l’essentiel des roquettes et fusées » du Hezbollah ont été détruits par ses frappes aériennes, si précises comme chacun le sait. Mercredi, après s’être calé, pendant deux jours, sur le ralentissement des attaques aériennes israéliennes, le Hezbollah a pourtant balancé 190 engins sur Israël, un record en nombre, et même en portée puisqu’un missile a atteint la ville de Beit Shean, à 70 kilomètres au sud de la frontière.

Sur le « front terrestre », l’armée israélienne,a également fait grand cas de la bataille de Bint Jbeil, une ville située à 4 kilomètres en territoire libanais, où elle a essuyé des pertes substantielles, avant de s’en retirer,en criant « victoire », non sans avoir préalablement transformé cette ville de 20.000 habitants en champ de ruines avec ses bombardiers et ses canons. Mais mercredi, c’est aussi de Bint Jbeil qu’une des Katyushas du Hezbollah a pu être tirée sur le territoire israélien !

Vingt jours après le lancement de son agression sauvage, l’armée israélienne a détruit un pays, causé une catastrophe écologique en Méditerranée, assassiné plus d’un millier de civils et blessé des milliers d’autres, contraint un million de Libanais (sur une population totale de moins de 5 millions de personnes) à quitter leur maison. Mais elle n’a pas vaincu la résistance armée opposée par quelques milliers de guérilleros du Hezbollah.

Par Sindibad

pour CAPJPO-EuroPalestine