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N’oubliez Jamais Sabra et Chatila !

Nous reproduisons intégralement l’article publié par notre amie Mireille Delamarre sur le site www.planetenonviolence.org à l’occasion du triste anniversaire des massacres de Sabra et Chatila (Liban) perpétrés sous la supervision et avec le concours de l’armée israélienne en septembre 1982.


« Avant l’invasion du Liban en 1982, Ariel Sharon et Bashir Gemayel avaient déclaré séparément, à plusieurs reprises, qu’ils réduiraient le nombre de Palestiniens dans les camps du Liban de 500 000 à 50 000. Alors que l’invasion se matérialisait, ce plan a commencé à faire surface dans les pages de la presse israélienne et occidentale. Tout était pré-planifié avec la complicité américaine, et a été annoncé par voie de presse, mais rien n’a été fait pour empêcher ces massacres. Plus tard, rien n’a été fait non plus pour que justice soit rendue aux victimes et à leurs familles. L’ONU n’a pas créé de commission d’enquête pour les massacres de Sabra et Chatila, mais pour l’assassinat de Rafik Hariri, un homme d’affaires libanais véreux, grand ami de Jacques Chirac, oui ! Alors sa vie valait-elle plus que celles de Palestiniens sauvagement massacrés ? Quelle Honte ! Qui ose encore parler de paix au Moyen Orient sans que d’abord justice soit rendue aux Palestiniens ? Qui ? »

Un peu d’histoire : « L’histoire cachée du sionisme de Ralph Shoenman Chapitre 8 : Blitzkrieg et Boucherie »

« Les desseins des sionistes concernant le Liban ont été formulés bien longtemps avant la formation de l’état d’Israël. En 1918, la Grande Bretagne a été informée des revendications sionistes sur le sud Liban jusqu’à la rivière Litani. Des plans britanniques en 1920 pour désigner le Litani comme frontière nord de l’état juif ont été modifiés suite aux objections des français.

Dés 1936, les sionistes ont proposé de soutenir l’hégémonie maronite au Liban. Le patriarche maronite a alors apporté son appui à la création d’un état sioniste en Palestine devant la commission Peel. En 1937, Ben Gourion a parlé des plans sionistes concernant le Liban devant le parti mondial sioniste des travailleurs lors d’un meeting à Zurich :

« Ils sont les alliés naturels de la terre d’Israël. La proximité du Liban servira nos fidèles alliés dés que l’état juif sera créé et nous donnera la possibilité de nous étendre… »(113)

En 1948, Israël occupait le sud Liban jusqu’à la rivière Litani mais s’est retiré un an plus tard suite à des pressions. Sharett a rapporté l’échéancier de Ben Gourion de 1954 pour pousser les maronites à la division du Liban :

« C’est maintenant la tâche centrale… Nous devons investir notre temps et notre énergie pour amener un changement fondamental au Liban. Il ne faut pas ménager les dépenses en dollars… On ne nous pardonnera pas si nous ratons cette opportunité historique. »(114)

L’invasion du Liban en 1982 faisait suite à toute une série de raids et d’invasions en 1968, 1976, 1978, et 1981. Aux plans de démantèlement du Liban s’ajoutait le fait de disperser les palestiniens réfugiés au Liban à travers un massacre puis une expulsion.

L’invasion a été planifiée conjointement avec le gouvernement des Etats-Unis. La phalange maronite faisait partie du projet : « Quand Amin Gemayel s’est rendu à Washington à l’automne de l’année précédente, un fonctionnaire américain lui a demandé quand l’invasion aurait lieu. » (115)

Plus tard, quand le ministre de la défense Ariel Sharon s’est rendu à Washington : « le secrétaire d’état, Alexander Haig, lui a donné le feu vert pour l’invasion. » (116)

L’invasion du Liban a été lancée sous l’intitulé « Paix en Galilée ». Quelle cruelle ironie ! Les habitants originels de la Galilée avaient vécu là pendant un millénaire et en avaient été chassé au cours d’un massacre en 1948. Ils s’étaient installés prés de Sidon, dressant un camp de réfugiés de toile qu’ils avaient appelé Ain El Helweh, « Doux printemps ».

Le camp était organisé en zones correspondant aux communautés de Galilée d’où venaient ces gens. Une Galilée en miniature, ses zones étaient la réplique des villages de la patrie, dans cette ville de tentes en diaspora qu’était Ain El Helweh.

En 1952, ils avaient été autorisés à remplacer les tentes de toile par des structures permanentes et ils étaient alors au nombre de 80 000, le camp palestinien le plus grand du Liban.

Le dimanche 6 juin 1982, à 5h 30 du matin, un bombardement aérien intensif a commencé prélude à l’invasion. Les Israéliens se sont emparés d’Ain El Helweh en le quadrillant, utilisant des bombardements massifs. Le premier secteur quadrillé subissait un bombardement intensif puis c’était le secteur quadrillé suivant, tout ceci de façon méthodique et sans relâche, puis, chaque secteur de nouveau bombardé, pour tout détruire. Les bombardements ont continué de la sorte pendant 10 jours et 10 nuits. Des bombes à fragmentation, des bombes soufflantes, des bombes incendiaires et au phosphore blanc ont été utilisées.

Ces bombardements aériens ont été suivis de 10 jours de bombardements par mer et terre. Puis les bulldozers ont été amenés par les israéliens pour réduire en poussière ce qui tenait encore debout. Des abris ont été recouverts, enterrant des personnes vivantes, les membres de leurs familles s’accrochant désespérément aux bulldozers. Des travailleurs de la santé norvégiens ont rapporté :

« Cela sentait les cadavres partout. Tout était dévasté » (117).

De 500 000 à 50 000

L’invasion du Liban pendant l’été 1982 avait pour objectif l’éparpillement de toute la population palestinienne à travers les massacres et la terreur.

Avant l’invasion du Liban en 1982, Ariel Sharon et Bashir Gemayel avaient déclaré à plusieurs occasions, séparément, qu’ils réduiraient les palestiniens de 500 000 à 50 000. Alors que l’invasion se matérialisait, ce plan a commencé à faire surface dans les pages de la presse israélienne et occidentale. Le quotidien israélien Haaretz rapportait le 26 septembre 1982 :

« Un objectif à long terme vise l’expulsion de toute la population palestinienne du Liban y compris Beyrouth. Le but c’était de créer un mouvement de panique pour convaincre (sic) les palestiniens du Liban qu’ils n’étaient plus en sécurité dans ce pays. »

Le Sunday Times de Londres rapportait le même jour :

« Cette opération militaire minutieusement pré planifiée pour « purger » les camps a été appelé « Moah Barzel » ou « Iron Brain « « Esprit de fer » ; le plan était bien connu de Sharon et de Begin, et faisait partie d’un plan plus vaste de Sharon discuté au cours de la réunion du cabinet israélien du 17 juillet. »

Bashir Gemayel s’est enhardi alors que la blitzkrieg israélienne traversait le Liban. « Les palestiniens » a -t-il déclaré, « sont un peuple de trop. Nous n’aurons pas de repos avant qu’au moins un vrai libanais ne tue un palestinien. » (118)

Un docteur de l’armée libanaise réputé a dit à son unité : « bientôt, il ne restera plus un seul palestinien au Liban. Ce sont des bactéries qui doivent être exterminées ». (119)

Les massacres de Sabra et Chatila

Les massacres qui ont suivi ressemblent tristement aux massacres d’innocents à Deir Yassin, Dueima, Kibya et Kfar Qasim alors que la Palestine était vidée de ses habitants de 1947 et ce jusque dans les années 50.

Il est absolument clair, selon les rapports des occidentaux et des israéliens que l’objectif de l’invasion par Israël était criminel : « selon les dires de Sharon, les israéliens avaient planifié 2 semaines à l’avance l’entrée des forces libanaises dans les camps, « selon le Time Magazine. Dans le même article, dans la suite, il devenait clair que tout ceci avait été préparé bien plus tôt.

Des hauts gradés israéliens avaient planifié d’enrôler les forces libanaises constituées par des milices chrétiennes avec à leur tête Bashir Gemayel, pour pénétrer dans les camps de réfugiés une fois que l’armée israélienne aurait fini d’encercler Beyrouth ouest.

A plusieurs occasions Gemayel a dit aux responsables israéliens qu’il raserait les camps de façon à ce qu’ils soient aussi plats que des courts de tennis. Cela correspond à la mentalité israélienne. Les forces des milices chrétiennes qui sont connues pour avoir pénétrer dans les camps avaient été entraînés par les israéliens (120).

La presse israélienne était elle aussi explicite dans ses comptes rendus des plans israéliens. Le 15 septembre, le Haaretz citait le chef d’état major le Général Raphaël Eitan :

« Les 4 camps palestiniens sont encerclés et hermétiquement scellés ».

Le New York Times, confirmait ce qu’écrivait le Time Magazine :

« Sharon a dit à la Knesset que l’état major et le commandant en chef des phalanges avaient rencontrés deux fois des généraux israéliens, des hauts gradés, le 15 septembre et avaient discuté de la pénétration dans les camps, ce qu’ils firent l’après midi suivant.. » (121)

La milice tueuse

Deux mois avant le massacre de Sabra et Shatila, le plus remarquable compte rendu a été publié dans le Jérusalem Post. Un long interview du commandant Etienne Saqr (nom de code Abu Arz) y a été publié. Le commandant Saqr était le dirigeant de plusieurs milliers de miliciens d’extrême droite, « les Gardiens des Cèdres ».

Le Jérusalem Post révélait que le commandant Saqr « est sur le point de partir pour les Etats-Unis pour présenter sa position et ses solutions devant les américains. « Depuis 1975, il a propagé la solution israélienne et Israël l’a soutenu par tous les moyens financiers possibles ». (122)

Les propres remarques du commandant Saqr annonçaient ce qui plus tard choquera le monde au camp palestinien de Sabra et Shatila :

« Nous devons nous occuper des palestiniens. Il y a dix ans, ils étaient 84 000 ; maintenant ils sont entre 600 000 et 700 000. Dans six ans ils seront 2 millions. Nous ne pouvons pas laisser faire cela. »

Quand, questionné par le Jérusalem Post : « quelle est votre solution » ? Le commandant Saqr a répondu : « Très simple, les conduire jusqu’à la frontière du « frère » la Syrie… Quiconque regardera en arrière, s’arrêtera, ou reviendra sera tué sur place. Nous avons le droit moral, renforcé par des plans de campagnes de relations publiques bien organisées et des préparations politiques. »

« Etes vous » – a demandé le Jérusalem Post – capable de mettre cette menace à exécution ? (Pas un seul battement de cil de sa part) « Bien sûr que nous le pouvons. Et nous le ferons. »

Le commandant Saqr avait joué un rôle majeur en 1976 dans le massacre des palestiniens du camp de réfugiés de Tal al Zaatar.

Apres les massacres de Sabra et Shatila, le commandant Saqr est retourné à Jérusalem pour donner une conférence de presse au cours de laquelle il a endossé la responsabilité d’avoir commis les massacres avec les israéliens :

« Personne n’a le droit de nous critiquer ; nous avons fait notre devoir, accompli notre responsabilité sacrée. » (123)

Il a quitté la conférence de presse ou il revendiquait une part du « mérite » pour le massacre de masse, pour assister à un meeting avec le premier ministre Menachem Begin.

Le commandant Saqr refit surface une nouvelle fois, cette fois dans les quartiers généraux du commandement israélien à Suraya dans Sidon, prés d’Ain El Helweh. Sa milice a distribué des tracts partout dans Sidon sur lesquels on lisait :

« Les microbes vivent seulement dans la pourriture. Empêchons la pourriture de s’infiltrer dans la société. Continuons le travail de destruction des derniers bastions de palestiniens et écrasons ce qu’il reste de vie dans ce serpent venimeux. »

Le commandant Saqr agissait en proche du chef des services de renseignements de la milice de Bashir Gemayel, le renommé Hobeika qui était connu comme un agent de la CIA dans Beyrouth.

Jonathan Randal du Washington Post a cité des déclarations faites par Hobeika dans Beyrouth, les mentionnant comme ceux d’un « des assassins » ; ils font écho aux propos tenus par le commandant Saqr à Jérusalem :

« Tuez les contre les murs rose et bleus ; massacrez les dans la pénombre du soir. La seule façon dont vous saurez combien de palestiniens nous avons tué c’est si jamais ils construisent un metro sous Beyrouth… Un bon massacre ou deux, chassera les palestiniens hors de Beyrouth et du Liban une fois pour toute. » (124)

Le commandement de l’armée israélienne s’était aussi engagé dirigeant les officiers libanais. L’un d’entre eux a révélé :

« Pendant le jeudi, le Général Drori, m’a emmené à l’aéroport où les israéliens rassemblaient la milice. « Si vos hommes ne le font pas, j’en connais d’autres qui le feront. » (125)

Il se référait à Saqr « …les Gardiens des Cèdres » que Gemayel avaient incorporé dans les forces libanaises en 1980, et qui avançait comme croyance que les nourrissons palestiniens devaient être tués parce qu’ils grandiraient éventuellement pour devenir des terroristes. » (126)

Chacun de vous est un vengeur

La brutalité de l’invasion et de l’occupation du Liban et l’horreur terrifiante des massacres dans Sabra et Shatila, ont de nouveau enlevé le masque du visage cruel du sionisme. La couverture médiatique (TV et journaux) de la guerre a entraîné une protestation mondiale, obligeant Israël a dissimulé les faits et à nommer une commission d’enquête officielle. Le gouvernement israélien a mené sa propre enquête avec la Commission Kahan.

L »’enquête » comme prévu a conclu que les israéliens avaient été simplement responsables de négligence et d’avoir sous estimer « la soif de sang arabe » mais n’avait pas eu de rôle direct dans les massacres de Sabra et Shatila.

Cependant, l’hebdomadaire allemand « der Spiegel » a fait un interview le 14 février 1983 de l’un de ceux qui appartenaient à la milice tueuse, qui a raconté non seulement son propre rôle dans la tuerie, mais a décrit la participation directe israélienne.

L’article était intitulé « Each Of You Is An Avenger » (Chacun De Vous Est Un Vengeur) et le compte rendu de la première personne à témoigner aurait pu figurer dans les attendus du tribunal de Nuremberg :

« Nous nous sommes retrouvés dans le Wadi Schahrur, dans la vallée des rossignols au sud est de Beyrouh. C’était mercredi, le 15 septembre…Nous étions environ 300 hommes de Beyrouth est, du sud Liban, et des montagnes d’Akkar dans le nord…J’appartenais à la milice du Tigre de l’ex président Camile Chamoun.

Des officiers des phalanges nous ont rassemblés et nous ont emmené jusqu’à l’endroit du meeting. Ils nous ont dit qu’ils avaient besoin de nous pour « une action spéciale »… » Vous êtes les agents du bien, « nous ont répété les officiers. « Chacun de vous est un vengeur. »…

Puis, une bonne douzaine d’israéliens en uniforme vert sans indication de grade sont venus. Ils avaient des jeux de cartes et parlaient bien l’arabe, sauf que comme tous les juifs ils ne prononçaient pas le « h » dur comme un « ch ». Ils parlaient des camps palestiniens de Sabra et Shatila… C’était clair pour nous ce que nous allions faire, et nous attendions avec impatience de le faire.

Nous avons dû jurer de ne jamais divulguer quoi que ce soit de notre action. A environ 10 heures du soir, nous avons grimpé dans un camion de l’armée américaine que les israéliens nous avaient donné. On a garé le véhicule près de la tour de l’aéroport. Là, juste à côté des positions militaires israéliennes, plusieurs camions du même type étaient déjà garés.

Certains Israéliens portant des uniformes des phalanges étaient avec le groupe. « Les amis israéliens qui vous accompagnent » l’un de nos officiers nous a dit, « vous faciliteront la tâche. » Ils nous ont commandé de ne pas utiliser directement nos armes à feu, voire de ne pas les utiliser du tout. « Tout doit se dérouler sans bruit »…Nous avons vu d’autres camarades. Ils avaient du faire leur boulot avec des baïonnettes et des couteaux. Des corps ensanglantés étaient couchés dans les ruelles. Les femmes et enfants à moitié endormis qui appelaient au secours ont mis notre plan en danger, alarmant tout le camp.

Alors j’ai de nouveau vu les israéliens qui étaient à notre meeting secret. L’un d’entre eux nous a fait signe de revenir dans des zones à l’entrée du camp. Les israéliens ouvraient le passage avec leurs fusils. Les israéliens aidaient avec des projecteurs.

Il y avait des scènes choquantes qui montraient ce dont étaient capables les palestiniens. Un petit nombre, y compris des femmes, avait trouvé refuge dans une petite ruelle, derrière des ânes. Malheureusement nous avons du tuer ces pauvres animaux pour achever les palestiniens derrière eux. Cela m’a touché quand les animaux ont pleuré de souffrance. C’était épouvantable.

Un camarade est entré dans une maison pleine de femmes et d’enfants. Les palestiniens criaient et jetaient leurs réchauds à gaz par terre. Nous avons envoyé cette populace au cœur de pierre en enfer.

Environ à 4 heures du matin, mon escadron est retourné au camion. Quand la lumière du jour est apparue, nous sommes retournés dans le camp. Nous avons dépassés des corps, trébuchés sur des corps, tirés et tués au couteau tous les témoins. En tuer d’autres était facile une fois que vous avez fait cela plusieurs fois.

Puis les bulldozers israéliens sont arrivés. « Enfouissez tout. Ne laissez aucun témoin vivant ». Mais malgré tous nos efforts, l’endroit fourmillait encore de gens. Ils couraient partout et provoquaient une terrible confusion. C’était trop demander que d’ordonner de les « enfouir ».

Il est devenu clair que le joli plan avait échoué. Des milliers nous avaient échappé. Beaucoup trop de palestiniens sont encore en vie. Partout maintenant des gens parlent des massacres et sont désolés pour les palestiniens. Qui apprécie les épreuves que nous avons endurées… Pensez y. J’ai combattu pendant 24 heures dans Chatila sans manger ni boire. »

Le nombre de morts dans Sabra et Chatila dépassait les 3000. De nombreuses fosses communes n’ont jamais été ouvertes.

Détruire le Liban

La tuerie et la dispersion du peuple palestinien étaient l’une des composantes de la stratégie israélienne. Une autre c’était la destruction de l’économie vitale libanaise qui, malgré les efforts israéliens, avait émergé comme la capitale financière du Moyen Orient.

20 000 palestiniens et libanais sont morts, 25 000 ont été blessés, et 400 000 sont devenus sans abris pendant les premiers mois de l’invasion israélienne de 1982. Les tonnages de bombes larguées sur Beyrouth seulement dépassent largement ceux de la bombe atomique qui a dévasté Hiroshima. Les écoles et les hôpitaux ont été particulièrement ciblés.

Pratiquement tout les stocks et les équipements lourds des usines libanaises ont été pillés et ramenés en Israël. Même les tours et les petites machines des centres de formation de l’UNRWA ont été pillés.

La production d’olive et de citron du sud de Beyrouth a été détruite. L’économie libanaise, dont les exportations concurrençaient celles d’Israël, est devenue moribonde. Le sud du Liban devint un marché israélien, les sources de la rivière Litani, comme celles du Jourdain auparavant ont été détournées par les Israéliens. »

Ralph Shoenman

Extrait du livre de Ralph Shoenman « the Hidden History of Sionism » (L’Histoire Cachée du Sionisme » ) publié chez Veritas Press, Santa Barbara (Calif.) 1988
Chapitre 8 « Blietzkrieg and Slaughter » Blitzkrieg et Boucherie »

L’auteur de ce livre a vécu le bombardement et le siège de Beyrouth ouest en 1982, a vécu dans les ruines d’Ain El Helweh avec les Palestiniens pendant l’occupation israélienne et a été le témoin des dévastations dans les camps de réfugiés de Rashidya, el Bas, Burj, al lamali, Mieh Mieh, Burj al Burajneh, Sabra et Shatila, de même que de la destruction de villes et villages libanais dans le sud.

Les compte-rendus de l’orchestration des massacres de Sabra et Chatila par les israéliens ont été étayés par Ralph Shoenman. Il était présent dans les camps le dernier jour du massacre. Lui et Mya Shone ont photographié les tanks israliens et les soldats dans Sabra et Chatila et ils ont parlé avec les survivants pendant 4 jours.

Traduction pour information à caractère non commercial par MD pour Planète Non Violence. Dimanche 10 Septembre 2006
http://www.planetenonviolence.org

Notes

113. Jonathan Randal. Going All The Way (New York: Viking, 1983), p.188.
114. Letter to Prime Minister Moshe Sharett. February 27, 1954. Rokach, p.25.
115. Randal.
116. Ibid., p.247.
117. Norwegian social worker Marianne Helle Möller, cited in Ralph Schoenman and Mya Shone, Towards A Final Solution in the Lebanon?, New Society, August 19, 1982.
118. Randal.
119. Cited in a leaflet distributed in Sidon by Major Saqr, February 1983.
120. Time Magazine, October 4, 1982.
121. New York Times, October 1, 1982.
122. Jerusalem Post, July 23, 1982.
123. Jerusalem Post, October 1983.
124. Randal, p.17.
125. Ibid.
126. Ibid.

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