Le grand pays de la « démocratie » et de la « liberté d’expression » a sévi une fois de plus contre un journaliste en activité.
Emad Mohammad Bornat, habitant du village de Bil’in, reporter photos et vidéo pour l’agence Reuters, et réalisateur de films documentaires, a été arrêté et blessé vendredi 6 octobre par la police israélienne des frontières, qui a pénétré dans le village, tiré des balles en caoutchouc et des grenades assourdissantes.
Emad, qui devait être traduit devant un juge militaire d’Ofer, mardi, est arrivé blessé au commissariat de Givat Zeev. Les soldats israéliens ont prétendu qu’il avait « heurté une radio à l’intérieur de la Jeep » qui le conduisait au commissariat. Il a dû être hospitalisé à l’hopital Hadassah-Har Hatzofim avant de retourner au commissariat pour y subir un interrogatoire.
Les policiers ont refusé de visionner le film tourné par Emad et l’ont accusé d’avoir aggressé un soldat et d’avoir lancé des pierres, avant de le jeter en prison à Etzion.
Emad est connu pour avoir couvert de manière constante les luttes de ce village de Bil’in contre la construction du mur et des colonies sur les terres palestiniennes. Tout le monde respecte son travail.
Ses images ont fait le tour du monde. Elles montrent la violence de l’armée israélienne à l’encontre des manifestants pacifistes, notamment des Palestiniens. Chacun sait que Emad n’a jamais eu recours à la violence, témoigne Gush Shalom dans un communiqué.
Que fait Reuters ? Que fait Reporters Sans Frontières ? Que font les médias qui s’indignent de manière très sélective
contre les atteintes à la liberté d’expression ?
CAPJPO-EuroPalestine
