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A la frontière entre l’Egypte et la Bande de Gaza, le supplice de milliers de Palestiniens

Au sud de Gaza, frontière à Rafah, l’état israélien, avec la complicité des fontionnaires européens sur place, empêche des milliers de Palestiniens de rentrer à Gaza depuis 40 jours et pour certains convalescents à la suite de traitement dans les hôpitaux égyptiens…il y a déjà 28 morts dans un silence pesant. Ci-dessous deux articles sur ce supplice criminel.


Un mari raconte le combat de sa femme à la frontière à Rafah

mardi 24 juillet 2007 – Khalil Al Assali – The Gulf News. www.info-palestine.net.

File_attente_Rafah.jpgJérusalem occupée : « S’il vous plait, détruisez le Mur et laissez-moi passer pour voir mes enfants avant de mourir. Je ne le supporte plus ! » Ce sont les derniers mots de Sana’ Shanan, (une femme de 27 ans du camp de réfugiés de Jabalya), morte au point de passage frontalier de Rafah fermé depuis près de 2 mois.

Comme de nombreux autres Palestiniens, ella a été bloquée 40 jours à la frontière. Son mari Salim (35 ans) a raconté au ‘Gulf News’ qu’il lui avait téléphoné pour vérifier son état de santé et qu’il avait entendu son désespoir. Il a répété ses paroles : « Personne ne s’intéresse à la souffrance des Palestiniens…personne ne peut vivre pendant 38 jours sous un soleil brûlant »

Elle a demandé à Dieu de l’aider elle et les nombreuses autres personnes malades que la mort menace. Salim en essayant d’étouffer ses larmes, ajoute : « Sana m’a laissé moi et nos trois enfants : le plus âgé, Jamal Salim Shalhah a 4 ans, Mohammed, 3 ans et le plus jeune n’a que 6 mois et n’arrête pas de pleurer en réclamant sa mère qui n’a pas pu lui donner son amour ».

Sana’ est tombée malade, atteinte d’une cirrhose du foie (une maladie chronique due à la dégénérescence des cellules du foie) et elle était partie se faire soigner au Caire. Son traitement ayant été couronné de succès, elle était revenue à Rafah pour renter chez elle, mais au lieu de cela, elle s’est retrouvée à attendre la mort.

Elle est l’une des 28 Palestiniens qui sont morts au point de passage de Rafah depuis sa fermeture à la suite à la prise de contrôle de Gaza par le Hamas.

Depuis ce jour, le nombre de Palestiniens coincés au passage de Rafah et à l’aéroport d’Al Arish est monté à plus de 12.000.

Les Palestiniens sont en train de vivre une tragédie surtout qu’à présent ils ont dépensé tout leur argent dans des motels et sont désormais réduits à vivre dans les rues ou les jardins.

Ils ont vendu tous leurs biens personnels allant des montres aux vêtements. Plusieurs d’entre eux sont partis au Caire pour chercher de l’aide mais plus de 6.000 Palestiniens sont toujours coincés à Rafah.

La plupart sont des femmes, des enfants et des personnes âgées. La situation a provoqué une dégradation des conditions de santé pour les personnes atteintes de maladies chroniques puisqu’ils n’ont plus ni médicaments ni argent.

Ils n’ont jusqu’à présent reçu aucune aide humanitaire à part 100 $ pour chaque famille du gouvernement démissionné du Hamas.

Les organisations humanitaires ont averti que la situation se détériorait rapidement et que si une solution n’est pas trouvée rapidement ou si les Palestiniens ne sont pas transférés dans la Bande de Gaza ou au Caire, le taux de mortalité allait rapidement s’accroître.

20 juillet 2007

Source : The Gulf News
http://archive.gulfnews.com/article
et www.info-palestine.net

(Traduction : Ana Cléja)

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«Si la communauté internationale ne peut pas arrêter le mur d’apartheid d’Israël et l’anéantissement d’un peuple et de ses moyens d’existence, alors, c’est l’humanité qui est en jeu. »

Mary Sparrowdancer

« Plus de 6 000 réfugiés palestiniens de Gaza, dont des enfants, des bébés, des femmes enceintes, des malades, des personnes âgées, et des civils sans armes, sont bloqués du côté égyptien de la frontière à Rafah depuis maintenant plus d’un mois.

Bloqués sous une chaleur étouffante, ils n’ont ni abri suffisant, ni nourriture, ni d’argent avec lequel ils pourraient demander de l’aide, parce que le régime miliaire sioniste israélien a décidé de fermer le passage frontalier entre Gaza et l’Egypte. Les sionistes ont dans le passé construit un énorme mur entre Gaza et l’Egypte, détruisant des centaines de maisons palestiniennes sans avertissement. Le mur est un mur qui est trop haut pour être escaladé, et ceux qui sont pris au piège de l’autre côté se voient refusé par les sionistes le droit de revenir à Gaza. Les Palestiniens de Gaza ne peuvent pas rentrer chez eux. (1)

En plus de cette torture sadique et prolongée d’innocents, « les services de l’agence Western Union (transfert d’argent – ndt) et de la Ligue des Droits de l’homme dans la bande de Gaza ont dû fermer sous les pressions israéliennes et américaines, rendant impossible pour les familles tout envoi d’argent à leurs parents immobilisés. » (source Gush Shalom).

Le 2 juillet dernier, Gush Shalom (mouvement anticolonialiste israélien) a adressé une vive protestation au Premier ministre Olmert et au ministre de la Défense Barak, ainsi qu’une lettre aux représentants de l’Union européenne. (2) (3)

Coincées maintenant dans ce que l’ancien Premier ministre palestinien, Ismail Haniya, qualifie de « conditions effroyables », les victimes parmi ces gens au supplice commencent à se compter. Vingt-huit sont morts. Les effectifs de l’Union européenne – la frontière devant apparemment rester fermée – qui devraient surveiller le passage frontalier entre Gaza et l’Egypte ont été renvoyés. Chose terrifiante, on est très vite amenés à se demander si cela n’est pas un retrait pour éviter tout témoin étranger potentiel sur un site où un projet de torture et d’assassinat – par un refus délibéré de nourriture et d’eau à une population civile – serait en cours de réalisation. (4) (5)

Beaucoup des réfugiés palestiniens actuellement piégés à la frontière fermée étaient allés en Egypte simplement pour des soins, d’autres fuyaient les affrontements qui avaient lieu récemment dans Gaza. Le dernier combat fut causé par les sionistes dans le cadre de ce qu’ils appellent « les opérations de routine ». L’« opération de routine » s’est déroulée une fois que des chars de combat, un avion et des bulldozers de l’armée sioniste avaient quitté le territoire israélien, franchi la frontière de Gaza et investi ou survolé les camps de réfugiés où ils ont tué onze personnes, en ont blessé douze autres, détruisant en outre des maisons et des propriétés de Palestiniens. Il faut bien noter que ce n’est pas une « guerre » entre deux armées. C’est un carnage de civils avec des forces complètement déséquilibrées. Les incursions sont des agressions d’une armée étrangère, l’armée sioniste d’Israël, qui ont lieu sur les terres palestiniennes, et les attaques militaires sont portées contre ce qui est, historiquement, une population civile de Palestiniens, en grande partie sans armes, non entendue et non protégée. L’armée sioniste est présentée par les médias dominants comme une victime, pendant que les civils pour l’essentiel désarmés sont montrés comme « des terroristes » quand ils essaient de se protéger des chars, sur leur propre terre. (6)

Parmi les blessés de la dernière « opération de routine » de l’armée sioniste dans les camps de réfugiés de Gaza, il y a eu des enfants et un jeune caméraman documentariste de la chaîne TV par satellite Al-Aqsa. Ce caméraman, Imad Ghanem, âgé de 21 ans, qui était en train de prendre les efforts des groupes de secours, a été touché par un char alors qu’il filmait, puis il a reçu d’autres balles alors qu’il était étendu impuissant sur le sol, à côté de sa caméra. Un seul côté dans l’occupation militaire à Gaza possède des chars. Les deux jambes du jeune homme ont été amputées par la suite. Bien qu’Israël prétende qu’il ne tire pas intentionnellement sur les membres de la presse qui accumulent les films sur les activités militaires israéliennes à l’intérieur des camps de réfugiés, d’autres journalistes affirment qu’ils ont eux aussi essuyé des coups de feu lors des incursions de l’armée. (7) (8) (9)

Après avoir coupé Gaza du reste du monde et même de ses
6 000 citoyens de gaza, les sionistes ont également bloqué toutes les voies d’importation et d’exportation. La nourriture et tout autre approvisionnement ne peuvent pas arriver aux réfugiés palestiniens coincés à l’extérieur de Gaza, pas plus qu’ils ne peuvent parvenir aux Palestiniens gardés comme des prisonniers par les sionistes dans leurs propres maisons à Gaza. L’argent ne circule plus. Plus de commerce. De nombreux réfugiés sont sans abri du fait des destructions continues par les sionistes des propriétés des Palestiniens. Mais, rien de tout cela n’est assez pour l’Israël sioniste. Actuellement, hors de la vue du monde et derrière ces grands murs hideux qu’aucun regard ne peut franchir, les Palestiniens sont, à dessein, condamnés à avoir faim.

J’ai contacté un journaliste palestinien, Mohammed Omer, qui écrit pour The Washington Report sur les affaires du Moyen-Orient et je lui ai demandé à quel point la situation alimentaire était mauvaise pour les Palestiniens de Gaza en ce moment.

« J’ai discuté seulement avec un homme » m’a répondu Mohammed, « Il m’a dit qu’il n’avait rien pour nourrir ses enfants et sa famille. Il a indiqué clairement que les choses allaient si mal pour lui et ses cinq enfants en ce moment, à cause du manque de nourriture, qu’il allait récupérer des os de vaches sur le marché. »

Sa famille désespérée apparemment fait bouillir les os dans l’eau, à part cela ils n’ont rien à manger. (…)

L’humanité est actuellement en jeu.

L’Israël sioniste, qui est en état de guerre, militaire et politique, est financé par des milliards de dollars d’impôts US, il retire délibérément la vie et la terre aux Palestiniens depuis plus de 60 ans maintenant. C’est une machine de guerre qui conduit l’humanité à un point de non retour désastreux. Les Américains doivent agir immédiatement pour bloquer tout nouveau financement de ce terrorisme fanatique sioniste, et plus important encore, nous devons exiger à la place que des approvisionnements humanitaires immédiats et qu’une circulation immédiate de l’argent soient rétablis pour les réfugiés palestiniens vivant à l’intérieur de tous les camps de concentration de l’Israël sioniste. Le monde entier devrait exiger que les
6 000 réfugiés bloqués reçoivent des ravitaillements humanitaires immédiats et aussi qu’ils puissent rentrer chez eux à Gaza. (…)

Mary Sparrowdancer, journaliste et auteur du livre « La Chanson d’Amour de l’Univers »;

Notes :

1. Gush Shalom. 6000 personnes bloquées au passage de Rafah. – 9 juillet 2007

2. Mohammed Omer, à Rafah. Site : Rafah Today – Les images de la vie et de la réalité quotidiennes telles qu’elles sont en Palestine. (17 juillet 2007) – Voir aussi les articles en français de ce journaliste sur : Rafah aujourd’hui, 26 juin, 1er juillet 2007

3. Gaza, la prison

4. Déclaration d’Ismail Haniya – 7 juillet 2007

5. “Une tragédie pour les Palestiniens” – source : Arab Monitor.

6. “Une attaque israélienne à Gaza fait 11 tués palestiniens » – 6 juillet 2007

7. MSNBC, “Un enfant de 12 ans parmi les 11 tués par les forces israéliennes” – 27 juin 2007

8. Vidéo Al-Jazeera :  » Un journaliste blessé par l’armée israélienne » (7 juillet 2007)

9. Comité de protection des Journalistes – « Un cameramen touché par les forces israéliennes pendant qu’il couvrait les affrontements dans Gaza » – 6 juillet 2007

10. Khalid Amayreh : « Cauchemar au poste frontière de Rafah » – 8 juillet 2007

11. Vidéo “Le Mur de la Honte” Pas d’accès à cette vidéo, nous proposons cet article d’information sur Palestine67.

mardi 24 juillet 2007

Extraits de l’article de Mary Sparrowdancer – Rense.com

(Traduction intégrale par JPP sur www.info-palestine.net )

CAPJPO-EuroPalestine