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Roissy : des Palestiniens menacés d’expulsion

Cinq Palestiniens, fuyant l’oppression infligée par l’armée d’occupation israélienne, devaient passer ce mercredi devant le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis), a-t-on appris auprès d’un de leurs proches.


Ces femmes et ces hommes, âgés de 20 à 40 ans et tous originaires de Qalquiya (Cisjordanie occupée) sont arrivés il y a une semaine à l’aéroport de Roissy-Charles De Gaulle, où ils ont immédiatement exprimé une demande d’asile politique. Ils sont dans la même situation de désespoir que des milliers de leurs concitoyens cherchant par tous les moyens –y compris, comme la presse l’a rapporté récemment, en trouvant la mort à bord de rafiots pourris en pleine Méditerranée- à fuir l’enfer de leur condition.

Mais, tandis que d’autres pays de l’Union européenne, tels que la Suède et l’Allemagne, reconnaissent assez facilement l’évidence, à savoir qu’un Palestinien est une personne qui court par définition les plus grands risques du fait des violences exercées en permanence par la puissance occupante, les autorités françaises tournent généralement le dos à leurs obligations au regard du droit humanitaire.

La justice française exige en effet des Palestiniens candidats au statut de réfugié qu’ils apportent la preuve, individuelle et documentée, des risques qu’ils encourent dans leur pays d’origine. Et ce, même si l’armée et le gouvernement israéliens ne cessent de se vanter de leurs opérations dites « d’assassinats extra-judiciaires », qui font, dans la population palestinienne, autant de morts dans la population civile que dans les rangs des résistants.

Mais à défaut de « dossier complet », les Palestiniens échoués sur le sol français courent le risque d’être impitoyablement refoulés, dans des conditions qui ajoutent l’hypocrisie à l’inhumanité, puisque le gouvernement français sait parfaitement qu’un Palestinien expulsé ne sera même pas admis par les Israéliens, c’est-à-dire ses geôliers, à regagner son propre domicile !

Refuser à des Palestiniens le droit d’asile, c’est les condamner, par avance et en conscience, à l’errance perpétuelle, jusqu’à ce que mort s’ensuive. Honte aux magistrats qui commettraient une telle faute.

CAPJPO-EuroPalestine