Le 13 septembre 1997, au lendemain de la visite en Israël de Madeleine Albright, chef de la diplomatie américaine, la commission de planification urbaine israélienne annonçait « l’approbation du projet de construction de 70 à 130 logements destinés à des Juifs dans le quartier palestinien de Ras Al-Amoud à Jérusalem-Est. »
Une semaine plus tôt le ministère du Logement affichait l’achat de 1560 logements dans les implantations de Cisjordanie pour les 7 premiers mois de 1997. Chaque jour de nouvelles destructions de maisons et d’oliviers palestiniens, s’accompagnent de nouvelles constructions de routes de contournement pour colons, et de nouvelles expropriations de terres. Entre 1993 et 2000, le nombre de colons va doubler en Cisjordanie comme à Jérusalem-Est, pour atteindre le chiffre de 400.000.
Des centaines de barrages surgissent. Oslo invente l’institutionnalisation de l’Ausweis, « Autorisation personnelle de déplacement ». Que ce soit entre les Territoires occupés et Israël, entre la Cisjordanie et la Bande de Gaza, un Palestinien ne bouge plus sans l’accord d’Israël. Les « Accords d’Oslo » salués dans le monde entier comme une grande avancée, se traduisent par l’obligation pour l’Autorité Palestinienne de communiquer au Ministère israélien de l’Intérieur tout changement d’adresse d’une personne. Et celle dont l’adresse inscrite sur la carte d’identité est « Gaza » , mais qui se trouve en Cisjordanie, est désormais « en séjour illégal » et doit être renvoyée à Gaza, même si elle vit depuis dix ou vingt ans en Cisjordanie.
Oslo devient non seulement synonyme de peur et d’humiliation permanentes, avec fouilles, ordres braillés dans les haut-parleurs, mais aussi de paralysie de l’économie, car les biens palestiniens doivent maintenant être déchargés et rechargés sur différents camions à plusieurs reprises, pour « raison de contrôle ». Des produits en provenance d’Hébron, à destination de Naplouse, sont déballés à sept reprises, ce qui augmente le temps et les coûts de transport. Tout bénéfice pour les marchandises israéliennes qui peuvent du coup afficher des prix inférieurs, et qui envahissent le marché palestinien.
par CAPJPO-EuroPalestine
ENGLISH TEXT—————————-
1997
During the negotiations, the “freeze” of the colony settlements
On September 13th, 1997, after the visit of the head of American diplomacy, Madeleine Albright to Israel , , the urban Planning Committee of Israel announced « the approval of construction project of 70 to 130 housing units for Jews in the Palestinian neighbourhood of Ras
Al-Amoud in East Jerusalem. »
A week earlier the Ministry of Housing displayed the purchase of 1560 housings in West Bank settlements for the first 7 months of 1997. Each day more destruction of houses and Palestinian olive trees came along new constructions of bypass roads for settlers and new expropriations of lands.
Between 1993 and 2000, the number of settlers in the West Bank will double as in East Jerusalem, to reach the number of 400,000.
Hundreds of roadblocks arise.
Oslo invents the institutionalization of Ausweis, » personal authorization of moving » whether it’s between the Occupied Territories and Israel, or between the West Bank and Gaza Strip, a Palestinian does not move without the agreement of Israel. The « Oslo Agreements » was greeted all over the world as a big step forward, this would oblige the Palestinian Authority to provide the Israeli Ministry of Interior any change of address of any person. And if a person whose address is in « Gaza », but located in the West Bank, is henceforth considered as » in illegal stay “and must be returned to Gaza, even if he lives for ten or twenty years in the West Bank.
Oslo is a place of permanent humiliation with checking, orders yelled in loudspeakers, but also paralysis of the economy, because the Palestinian properties must now be unloaded and reloaded on trucks repeatedly » Because of control « . Products from Hebron, to Nablus, are unpacked several times, which increases time and transportation costs. Any benefit for Israeli goods can display lower prices, and which invade the Palestinian market.
By CAPJPO-EuroPalestine
