Un des fondateurs de la Paix Maintenant, Menhem Brinker écrivait dans Haaretz en 1996 : « Si le droit au retour des réfugiés et la reconnaissance d’une responsabilité morale et légale à leur égard est le prix à payer pour la paix, alors je préfère renoncer à tout accord »
Ces propos venant de la « gauche » israélienne résument bien la fin de non recevoir qui va être celle des négociateurs israéliens pendant le « processus d’Oslo » concernant la question cruciale des réfugiés. Ceux-ci vont exiger que ce point soit laissé « à la seule discrétion d’Israël » et que les Palestiniens signent la « déclaration de fin du conflit » (qui leur interdisait par la suite tout recours au droit international, et donc à la résolution 194 de l’ONU sur le droit au retour) avant de régler la question des réfugiés.
La propagande israélienne va se déployer, martelant que les Palestiniens veulent « le beurre et l’argent du beurre ». « Maintenant qu’ils sont sur le point d’avoir un Etat, ils veulent aussi inonder Israël de millions de réfugiés, et aboutir à deux Etats palestiniens ! »
En fait, les dirigeants israéliens ne veulent même pas entendre parler du principe de la reconnaissance de la responsabilité historique d’Israël dans le sort des réfugiés, n’acceptant que des formulations vagues sur la « souffrance » des Palestiniens.
Sur l’aspect pratique, on pourrait penser qu’Israël exigeant que plus de 400 000 Juifs israéliens restent vivre dans des colonies installées dans le futur Etat palestinien, il aurait au moins admis la réciproque, c’est-à-dire qu’un nombre équivalent de réfugiés palestiniens puissent s’installer en Israël, fit remarquer Tanya Reinhart. Pourtant, y compris dans les moments les plus favorables, à Taba en 2000, le chiffre maximum envisagé a été de 10 000. Et le comble était que les israéliens ne voulaient pas non plus que les réfugiés palestiniens puissent venir s’installer comme ils le souhaitent dans le futur Etat palestinien.
Israël préconise : « la communauté internationale verse 20 milliards sur une période de 15 à 20 ans pour constituer un fonds de réparation pour les propriétés perdues et pour aider les réfugiés à s’installer dans les pays voisins ». Pas même une somme symbolique versée par l’Etat d’Israël en compensation, comme le suggéraient les négociateurs Palestiniens.
par CAPJPO-EuroPalestine
ENGLISH TEXT———————-
1996
OSLO AND THE QUESTION OF REFUGEES
One of the founders of Peace, Brinker Menhem wrote in Haaretz in 1996: « If the right of way back of refugees and the recognition of a moral and legal responsibility towards them is the price to pay for peace, then I’d prefer to give up any agreement. »
These comments coming from the Israeli « Left wing» summarize indeed the end of non – receiving and the crucial question of the refugees which Israeli negotiators will discuss during the » Oslo Process ». These are going to require that this particular point should be left « with the only discretion of Israel » and that the Palestinians sign the « declaration of the end of the conflict » (which forbade them afterward to appeal to the international law, and therefore to the resolution 194 of the United Nations on the right of return) before settling refugees issue.
The Israeli propaganda will be spread, emphasizing that the Palestinians would like to have “the butter and the money they bought it with”. « Now that they’re about to have a state, they also want to flood Israel with millions of refugees, leading to two Palestinian States! »
In fact, Israeli leaders refuse the recognition principle of the historical responsibility of Israel in the fate of refugees, accepting only vague wordings on «the suffering « of the Palestinians.
On the practical side, we might think that Israel requires that more than 400 000 Israeli Jews remain to live within colonies settled in the future Palestinian State, he would have at least allowed the reverse, that is an equivalent number of Palestinian refugees could settle in
Israel, pointed out Tanya Reinhart. Yet even during most favourable moments t, at Taba in 2000, the maximum number expected was 10 000. And the last straw was that the Israelis did not want either that Palestinian refugees can come and settle down as they wish in the future Palestinian State.
Israel recommends « the international community will pay 20 billion over a period of 15 to 20 years to establish a fund to repair lost properties and to help refugees to settle in the nearby countries “. Not even a symbolic sum paid by the State of Israel as a compensation, as suggested the Palestinian negociators.
By CAPJPO-EuroPalestine
