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Mauvais résultats au Salon du Livre : Merci Tsahal !

Le Salon du Livre de Paris 2008, dont Israël était l’invité d’honneur, a connu une baisse de fréquentation de 8%, avec 165.000 visiteurs sur 6 jours, au lieu de 186.000 sur 5 jours en 2007, selon un bilan établi par le Syndicat National de l’Edition.


Plusieurs facteurs expliquent sans doute cette piètre performance : d’une part, la dénonciation de cette scandaleuse opération de promotion d’un Etat qui poursuit son opération de nettoyage ethnique, et le boycottage de la manifestation par une série d’auteurs honnêtes, y compris israéliens, comme Ilan Pappe ou Aaron Shabtaï par exemple.

Nous-mêmes avons sensibilisé le public, vendredi après-midi, avec la distribution, aux abords du salon, d’un tract dénonçant l’apologie de crimes de guerre, tandis qu’une équipe de théâtre de rue montrait le vrai visage de la politique israélienne : le déracinement d’un olivier palestinien par une escouade d’occupants armés.

Et puis, il est patent que les agents « littéraires » du lobby israélien en ont sans doute un peu trop fait, et se sont en quelques sorte tirés une balle dans le pied : ils ont colonisé les grands médias pendant des jours et des jours pour s’opposer au boycott, avec leurs tribunes nauséabondes, comme celle du plumitif Marek Halter titrée « Au secours, on brûle les livres ». Ou bien encore cette saillie de l’impayable Bernard Henri Lévy, clamant qu’il n’avait pas l’habitude d’aller au Salon du Livre, une manifestation trop bas de gamme pour un grand intellectuel comme lui, mais que cette fois, n’écoutant que son courage, il irait Porte de Versailles protéger Israël en danger !

Les services officiels israéliens ont aussi eu leur contribution, en diffusant de l’anxiété à gros bouillons, et exigé des mesures de sécurité policières maximales. Il s’en est suivi quelques incidents tragi-comiques : des gardes du corps de Shimon Pérès ont provoqué l’effondrement d’une structure au moment où le chef de l’Etat israélien allait prononcer son discours inaugural ; les invités à la cérémonie d’ouverture ont été obligés de poireauter sous une pluie battante avant d’entrer ; un simple appel de mauvais plaisant annonçant la présence d’une bombe a entraîné l’évacuation de tout le site pendant des heures, dimanche.

Au final, moins de spectateurs, et des éditeurs qui affichent des baisses de chiffre d’affaires de 10 à 20%, selon le magazine professionnel Livres Hebdo. Tant pis pour eux

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CAPJPO-EuroPalestine

SALON DU LIVRE

NON A L’APOLOGIE DES CRIMES DE GUERRE !

En décidant de « célébrer les 60 ans d’Israël », de choisir comme invité d’honneur du Salon du Livre un pays qui occupe et étrangle le peuple palestinien, les organisateurs de ce rendez-vous culturel le salissent honteusement.

Aharon SHABTAI, l’un des écrivains israéliens invités à participer à ce salon, a refusé d’être l’ »ambassadeur d’un Etat criminel », et de participer à une telle « entreprise de propagande ».

Ce n’est pas le cas des autres, et ce n’est pas très étonnant quand on se penche sur leur biographie :

Amir GUTFREUND : militaire de carrière dans l’armée de l’air israélienne qui participe au largage de bombes sur les populations civiles palestinienne et libanaise et qui n’a pas honte d’écrire : « Dans tout ce que je suis amené à écrire, même s’il s’agit d’un mode d’emploi pour une machine à laver, je me débrouille pour glisser un paragraphe sur la Shoah »

Abraham B.YEHOSHUA : Favorable aux châtiments collectifs, réclame « une pression financière massive sur les Palestiniens de Gaza », et le maintien d’Israël en tant qu’Etat religieux, affiche son mépris pour les Juifs de la diaspora dans ces termes :  » Le judaïsme de la Diaspora est de la masturbation ». « Les juifs de la Diaspora changent de nationalité comme de chemises. Avant ils étaient polonais et russes, maintenant ils sont britanniques ou américains. Il n’est pas possible de garder son identité à l’extérieur d’Israël. Le fait d’être israélien n’est pas ma chemise, c’est ma peau ».

Amos OZ : écrivain qui a soutenu la guerre de destruction du Liban, en juillet 2006, invitant dans le Los Angeles Times, tous les Israéliens « faucons comme colombes » à contribuer à la « victoire ».

Et ceci pour ne citer, parmi les invités de ce Salon du Livre, qui écrivent en langue hébraïque, (tous les autres écrivains israéliens ayant été priés de rester chez eux), que les auteurs israéliens qui sont classés dans « le camp de la paix ».

Alors, à tous ceux qui se rendent complices de cette propagande guerrière, tout en prétendant ne pas vouloir mélanger culture et politique, nous disons :

– NON A LA LITTERATURE KAKI !

– NON A 60 ANS D’EXPULSIONS, D’ANNEXIONS, D’OCCUPATION, ET DE VIOLATIONS DU DROIT !

– NON A L’EXTERMINATION DU PEUPLE PALESTINIEN !