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1994 : le « camp de la paix »

Le 25 février 1994, Baruch Goldstein, militant sioniste religieux, colon à Kiryat Arba près d’Hébron, perpétrait le massacre du Tombeau des Patriarches, tuant 29 Palestiniens et en blessant une centaine d’autres en train de faire la prière du vendredi.


Sur la tombe de celui qui fut membre de la « Ligue de défense Juive », organisation terroriste fondée par le rabbin Meir Kahane, on peut lire « Ci-git un saint. Que Dieu venge son sang. Ses mains sont innocentes et son cœur et pur ».

Si cet assassin est devenu un héros dans diverses franges de l’extrême-dtroite sioniste, son acte a été condamné par une majorité de la population israélienne au moment des faits. Toutefois, une enquête révélait, peu de temps après, que la moitié seulement de la population israélienne juive désavoue sans réserve les positions du rabbin Kahane, qui réclame l’expulsion des Arabes. 44% estiment que le « kahanisme » est « totalement ou partiellement légitime ».

Plus inquiétant encore le silence des « pacifistes » israéliens après ce massacre, lorsqueYitzhak Rabin, au lieu de faire évacuer les quelques centaines de colons d’Hébron, connus pour leur fanatisme, punit la population palestinienne de la ville, en décrétant un déploiement militaire encore plus massif et un bouclage de plusieurs jours interdisant aux Palestiniens de bouger, pour protéger les colons.

Ce même « camp de la Paix » israélien, qui avait si bruyamment félicité Rabin de bien vouloir restituer quelques parcelles de terres aux Palestiniens, se fit également silencieux quand il aurait fallu dénoncer l’accélération de la colonisation de la « Judée-Samarie » (la Cisjordanie) et les exactions de l’armée durant le « processus d’Oslo ».

Faut-il s’étonner qu’on ne l’ait pas non plus entendu protester contre la provocation de Sharon sur l’Esplanade des Mosquées, ni contre la répression féroce qui s’abattit sur les Palestiniens lors de la deuxième Intifada ? Y compris lorsque leurs concitoyens arabes israéliens furent lynchés en pleine rue ou assassinés, et que leur leader Azmi Bishara dut affronter l’assaut à son domicile de 300 juifs déchaînés venant proclamer la suprématie juive.

Marwan Bishara écrit à propos de la « Paix Maintenant » : « Leur discours contre les Arabes et leur défense des méthodes fascistes utilisées par le gouvernement israélien en dit long sur la nature de la gauche israélienne ou de ce qu’on appelle en Occident le « mouvement de la paix ». Il faut dire que celui-ci avait été déçu de l’ingratitude des Palestiniens face à la générosité de l’offre qui leur était faite.

par CAPJPO-EuroPalestine


ENGLISH TEXT——————-

1994

The « Peace Camp »

On February 25, 1994 Baruch Goldstein, an Orthodox Jew and militant Zionist from the Kiryat Arba settlement near Hebron committed the Tomb of the Patriarchs massacre during the weekly Friday prayers, killing 29 Palestinians and wounding a hundred others. He was a member of The Jewish Defense League, a terrorist organization founded by the Rabbi Meir Kahane, and on his tomb one can read that « Here lies a saint, may God take vengeance on his blood. His hands are innocent and his heart pure. »

If this assassin became a hero to the Israeli extreme right fringe, his act was condemned by the majority of Israelis at the time it was committed. Nevertheless, shortly after a study revealed that only one half of the Israeli population disavowed without reservation the positions taken by Rabbi Kahane, who called for the expulsion of Arabs from Israel. 44% estimated that « Kahanism » is totally or partially legitimate.

Even more worrying was the silence of Israeli pacifists after the massacre, when Yitzhak Rabin, in stead of evacuating the several hundreds of settlements in Hebron, known for their fanaticism, punished the city’s Palestinian population by decreeing a massive military deployment and a blockage of several days, prohibiting the circulation of Palestinians in order to protect the settlers.

That same Israeli « Peace Camp » which so loudly felicitated Rabin for wishing to restore a few parcels of land to Palestinians also remained silent when it should have denounced the acceleration of the colonization of « Judea-Samaria » (the West Bank) and the acts of violence of the Israeli army during the « Oslo peace process. »

And should we be surprised that we did not hear any protests against Sharon’s provocations on the Esplanade des Mosquées (Temple Mount), nor against the ferocious repression of Palestinians during the Second Intifada? This included the lynching and assassination in plain daylight of Arab Israeli citizens, and the assault of the home of the Palestinian leader, Azmi Bishara by 300 uncontrolled Jews, claiming Jewish supremacy.

In regards to « Peace Now » Bishara wrote: « Their discourse against Arabs and their defense of the fascist methods of the Israeli government says much about the nature of the Israeli left or what is called in the West the « peace movement. » It should be added that the « peace movement » had been disappointed by the ingratitude of Palestinians in the face of the generous offer which had been made to them.

By CAPJPO-EuroPalestine