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1964 : « On a fait fleurir le désert »

Après l’arrivée du canal de dérivation des eaux du Jourdain jusqu’au Neguev, la propagande israélienne vante dans le monde entier les prouesses de ses ingénieurs agronomes, capables de « faire fleurir le désert ».


Un demi-siècle plus tard, la réalité est plus prosaïque. Le territoire, qui représente 60% de la surface d’Israël, soit 13.000 km2, y accueille encore moins de 8% de sa population, soit un demi-million (enlever le -) de personnes, dont beaucoup, qu’il s’agisse de Juifs de deuxième classe comme les Ethiopiens, ou des indigènes qui ont réussi à résister au nettoyage ethnique comme les Bédouins, vivent dans la misère.

Progressivement chassés de leurs terres, les Bédouins du Neguev, 100.000 personnes, ont été contraints, à partir des années 1950, de se regrouper dans des villages « reconnus » par l’Etat, au nombre de 9 aujourd’hui, principalement autour de la capitale régionale Bersheba. Les récalcitrants au transfert habitent 36 villages dits « non reconnus », c’est-à-dire où ils ne bénéficient d’aucun service public, eau, électricité ou même écoles. Ils n’ont pas le droit d’y construire des maisons, qui sont par conséquent régulièrement détruites, « légalement », par l’armée israélienne, qui pulvérise aussi régulièrement des produits toxiques sur les terres des Bédouins, pour les rendre incultes.

« En fait, l’Etat a décidé que les Bédouins ne seraient plus ni éleveurs, ni agriculteurs », confesse Yossi Guimat, ancien conseiller du gouvernement israélien pour les Affaires arabes.

Si les Bédouins sont aujourd’hui parqués sur à peine plus de 2% des terres du Neguev, l’armée, elle, a pris ses aises dans le désert, y installant quantité de champs de manœuvres, bases aériennes et autres zones militaires interdites.

par CAPJPO-EuroPalestine


ENGLISH TEXT—————————–

1964

« We made the desert flower »

After the water of the Jordan had been diverted as far as the Negev desert, Israeli propaganda boasted to the whole world about the prowess of its agronomist engineers, able « to make the desert flower ».

Half a century later, the reality is more banal. The territory represents 60% of Israel’s surface, or 13,000 square kilometers. Living there in misery are 8% of Israel’s population (half a million people), many of whom, whether they be second-class Jews like the Ethiopians or natives like the Bedouins, had managed to escape the ethnic cleansing,

Gradually chased from their land, the Bedouins of the Negev, 100,000 people, have been forced since the Fifties to gather in villages « recognized » by the State; nine of these villages exist today, around the regional capital Bersheba. Those who refused to be transferred live in 36 « unrecognized » villages, i.e. where they have no public services, water or electricity, or even schools. They have no right to build houses: if they do, they are « legally » destroyed by the Israeli army, which also pulverizes the Bedouins’ land with toxic substances, rendering them infertile.

As Yossi Guimat, former Adviser on Arab Affairs in the Israeli government, admitted « The State determined that the Bedouins would be neither livestock breeders nor farmers ».

While the Bedouins are today confined to barely more than 2% of the land in the Negev, the army, on the other hand, uses the desert as it wishes, installing a number of air-force bases there, along with other out-of-bounds military zones.

by CAPJPO-EuroPalestine