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Philippe Val « croqué » par Jacques-Marie Bourget : à ne pas rater !

Ci-dessous l’excellent billet de Jacques-Marie Bourget (www.bakchich.info)
concernant le licenciement de Siné par Philippe Val, un type vraiment pas recommandable, qui a fait tandem pendant 15 ans avec un pédophile sans broncher, mais qui vient jouer les « vigilants » quand il s’agit de se débarrasser d’un Siné qui refuse de jouer les carpettes.


Tueur de presse

Val, qui a eu assez d’argent pour acheter Charlie, vire Siné. Val est mûr pour devenir pdg d’Europe 1.

Un homme qui aime les chats ne saurait être fondamentalement mauvais. Siné aime les chats mais Philippe Val ne les aime pas. Donc il n’aime pas Siné et il l’a viré de « Charlie Hebdo ». Je trouve ça bien. A part le type qui a vraiment envie de gagner sa croûte, qui rêve de travailler dans un tel canard, mal écrit et dirigé par un homme qui aime tellement la jeunesse qu’il voulait que des parachutistes français et post adolescents tombent sur la gueule des serbes pour « libérer » le Kosovo ? Dans le clan des anti-Siné, Val rejoint les « nationalistes » corses qui ont naguère fait sauter la baraque de l’anar : les choses sont bien à leur place. Quant au je vous salut Maris, le sépulcre blanchi qui dit conjointement la messe télé de l’économie en compagnie de Sylvestre, et qui approuve l’expulsion du catophile, je vais réciter une prière, un libera, pour ce prof qui est mort et qui l’ignore, continuant de marcher comme les canards sans tête. Bernard Maris je l’ai aimé, acheté, lu et fait lire jusqu’à en avoir aujourd’hui honte. Comme chez Darty, il devrait y avoir sur le Maris un contrat de confiance pour être remboursé de l’oseille dépensé dans ses bouquins.

Outre la querelle sur les chats, le fond du propos tient à ce que Siné trouve que le sort fait aux Palestiniens est illégal et injuste alors que, pour Val, un porteur de keffieh est un danger, un islamo-gauchiste, un rouge-brun ayant troqué son Petit Livre Rouge contre un Gros Livre Noir : « Mein Kampf ». Et avant de dormir le directeur de Charlie conseille à ses lecteurs de bien regarder sous leur lit si une telle engeance n’y est pas planquée.

L’honneur de Siné est donc de plus être dans ce journal, cette passerelle lancée par le sapeur Val pour conduire, les yeux fermés, de la lutte du Larzac à la Modernisation de la vie politique façonnée par Sarkozy. A savoir que Val, disciple de Karl Max, n’est qu’un cheval au Gallo. Mais, côté grand capital, Charlie est blindé puisque son avocat, défenseur des faibles, est également celui de Clearstream le trust aussi complexe que bancaire basé au Luxembourg.

Je parle de Charlie avec quelque droit puisqu’au lendemain du numéro « Bal Tragique à Colombey : un mort » qui avait entraîné l’interdiction de Hara-Kiri Hebdo, avec Claude-Marie Vadrot nous avons créé un « Comité de défense de la Presse » pour soutenir le titre flingué par la justice d’Etat, et fait des manifs. Et conseillé à l’équipe de journalistes abattus de se relancer immédiatement dans un autre titre, ce sera Charlie. Quand on voit ce que cet Hara-Kiri nouvelle manière est devenu en passant par les mains de l’endormeur de Val, on regrette la salive dépensée et les godasses usées sur le bitume, les emmerdements avec les flics. Ce type, cet ex-chansonnier amuseur et je ne sais quoi, le Attila des MJC je ne l’ai croisé qu’une fois. L’un et l’autre nous étions témoins en faveur d’Albert Lévy, magistrat pilonné par sa hiérarchie. Et voir ses mâchoires, si serrées, m’a mis mal à l’aise : Val ne respire pas le brave type et s’il dirige Charlie c’est qu’il le possède. A un moment de l’histoire cet homme de spectacle a trouvé l’argent pour devenir actionnaire principal du journal.

Siné, pendant la période coloniale, a été un vrai militant prenant de très gros risques : trafiquant de faux papiers, porteur de valises, organisateurs de rencontres, auteurs de textes et de traits pointus comme des couteaux. La moitié des dessins qui traduisent la vérité de Mai 68 sont signés Siné. Et c’est ce mec qu’un petit chanteur de Maisons de Jeunes ose virer, un militant historique de l’antiracisme qu’il accuse d’antisémitisme !

Alors que lui-même, malgré des années de vie commune avec Font, son ex-copain de music hall, ne c’est jamais aperçu que ce pote était un pédophile de la race des plus terribles, avec pubs passées dans Charlie pour rabattre des gamines vers les stages de « théâtre » organisées par le Font en question ! Virer Siné c’est mettre l’un des derniers clous dans le cercueil de la presse libre. Après restent des moulins à paroles : Christophe Barbier.

Jacques-Marie BOURGET sur son blog à consulter sur le site de http://www.bakchich.info

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