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198 otages palestiniens relâchés, 500 arrêtés au même moment par Israël

Une fois de plus Israël se paye la tête de l’opinion publique internationale avec la complicité de nos gouvernements : pendant que l’on se gargarise du « geste » d’Israël qui relâche 198 otages palestiniens, personne ne souffle mot des 500 autres que l’armée israélienne arrête au même moment !


Non seulement le chiffre de 11 000 prisonniers palestiniens ne diminue pas, mais il augmente ! Et toujours pas de statut politique pour ces otages, dont des centaines de femmes et d’enfants, qui croupissent dans les prisons israéliennes, y compris en « détention administrative ».

Ainsi, le maire de Naplouse, Adli Ay’ish, kidnappé par l’armée israélienne il y a deux ans, parce qu’il avait été élu sur une liste du Hamas, vient d’être relâché après deux ans de « détention préventive », sans que qui que soit ne demande des comptes au gouvernement israélien.

Mais le 6 août dernier, parallèment, l’armée israélienne enlevait une de ses conseillères municipales, Majidah Faddah, ainsi que 3 jeunes du camp d’Askar et un de Balata à Naplouse !

Et il ne se passe pas un seul jour sans que de nouvelles arrestations nous soient signalées dans toutes les villes et camps palestiniens.

Quant à Salah Hamouri, étudiant franco-palestinien condamné à 7 ans de prison sans avoir commis le moindre délit, on espère qu’Ingrid Betancourt et son aéropage, qui demandent la libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit, auront à coeur de proclamer l’injustice absolue de sa détention dans les geôles israéliennes.

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L’association de défense des droits de l’homme ADDAMEER, lançait récemment l’appel suivant :

« Détention administrative de Salwa Salah et Sara Siureh

Salwa Salah est née le 10 novembre 1991. Le jeudi 5 juin 2008, vers 2h du matin, Salwa Salah (16 ans et demi) était à son domicile avec sa famille à Bethléem lorsqu’on frappa lourdement à la porte. La mère de Salwa a été ouvrir et s’est retrouvée face à face avec des soldats et l’agence de sécurité israélienne (ISA). Une femme soldat était présente et a demandé à Salwa de s’habiller. Dans le même temps, les autres soldats ont interrogé la mère de Salwa au sujet de son mari, son fils et sa fille. Une fois les interrogatoires de Salwa et de sa mère terminés, la femme soldat a menotté Salwa, lui a bandé les yeux et la contrainte à monter dans la jeep militaire.

Sara Siureh est née le 20 novembre 1991. Le jeudi 5 juin 2008, vers 1h30 du matin, Sara Siureh (16 ans et demi) était à son domicile avec son mari à Bethléem lorsqu’ils ont entendu frapper lourdement à la porte. Le mari de Sara est allé ouvrir et s’est retrouvé face à face avec des soldats et l’agence de sécurité israélienne (ISA) qui se sont engouffrés dans la maison. Une femme soldat a hurlé à Sara de s’habiller avant que cette dernière ne soit traînée jusqu’à la jeep militaire.

Ces deux jeunes filles sont cousines et l’une d’entre elles est encore scolarisée. L’ISA prétend qu’elles sont impliquées dans des activités militantes . Elles ont été conduites à la prison de Telmond Prison, puis transférées à la prison d’Ofer où elles ont été interrogées pendant une heure. Lors de leur interrogatoire, il leur a notamment été demandé si elles appartenaient ou fréquentaient des membres d’un groupe politique. Les jeunes filles n’ont rien avoué. Au bout d’une heure, elles ont été ramenées à Telmond où elles sont restées deux jours. Dans la nuit précédant leur passage devant la cour militaire, elles ont été transférées à la prison de Ramle. Une femme officier de police leur a servi d’escorte. Par la suite, lors d’une rencontre entre les jeunes filles et un avocat d’Addameer, ces dernières ont indiqué que la femme officier de police avait fait preuve d’un comportement extrêmement violent à leur égard et les avait poussé dans la jeep militaire. Les jeunes filles ont également déclaré avoir été arrêtées dans des conditions particulièrement humiliantes. Ces deux jeunes filles sont désormais détenues à la prison d’Addamoun avec d’autres détenues palestiniennes adultes. Aucune des deux jeunes filles n’a été autorisée à avoir de contact avec sa famille depuis leur arrestation le 5 juin 2008.

Leur détention administrative a été fixée à 4 mois avec la possibilité de passer à 6 mois et d’être renouvelée. Les ordres de détention administrative peuvent être renouvelés indéfiniment. Un appel contre cette décision s’est vu rejeter. Les deux principes de proportionnalité et le devoir d’un état de tenir compte du bien être des enfants soulignent davantage le contenu détaillé du droit international sur les objets, les restrictions et les interdictions de détenir des enfants.

Les règles minimales des Nations Unies en matière d’administration judiciaire juvénile exige que la peine infligée à l’enfant auteur de l’infraction soit toujours proportionnelle aux circonstances tant au niveau de l’auteur de l’infraction que de l’infraction elle-même. Un autre principe fondamental de détermination de la peine concerne la privation de la liberté qui, si elle est utilisée, doit constituer une mesure de dernier recours et être la plus courte possible (Art. 37 (b), CRC). Ce n’est clairement pas le cas pour ces deux jeunes filles. La cour enfreint ces principes légaux pour tous les mineurs détenus. C’est la première fois que ces deux jeunes filles sont emprisonnées.

En quoi consiste la détention administrative ?

Les autorités israéliennes peuvent placer des individus en détention administrative sans instruction ni procès pour une durée indéterminée. Elles n’envisagent pas de juger ces individus, elles indiquent juste qu’ils constituent un « risque pour la sécurité ». Ni les détenus ni leurs avocats ne sont informés des motifs ayant conduit à considérer que les détenus représentent un risque en matière de sécurité. Les ordres de détention administrative sont émis par le gouvernement militaire pour une durée maximale de 6 mois mais elles sont généralement reconduites peu avant la fin de la période de détention en cours. Ce processus peut se répéter à l’infini. Les souffrances morales infligées par la méconnaissance du motif d’incarcération peuvent être assimilées à de la torture conformément à la convention des Nations Unies sur la torture et des détentions aussi longues sans instruction ni procès peuvent constituer une « détention arbitraire » en violation de la convention internationale sur les droits civils et politiques (Article 9(1)) et la déclaration des droits de l’homme (Article 9). Actuellement, autour de 750 palestiniens sont en détention administrative, parmi lesquels une dizaine de mineurs (moins de 18 ans).

AGISSEZ MAINTENANT POUR SOUTENIR SALWA ET SARA ! »

addameer@p-ol.com

Parmi les courriers à adresser, Addameer suggère d’écrire au :

– Représentant direct des droits de l’homme (CFSP) de l’Union Européenne, le sécrétaire général/haut représentant Javier Solana
Ms. Riina Kionka

175 Rue de la Loi BE 1048 Brussels, Belgique
Fax. : +32 2 281 61 90
Email : riina.kionka@consilium.europa.eu

– Commissaire aux affaires externes et de politique européenne de voisinage, HE Ms. Benita Ferrero- Waldner
Email : relex-enpinfo@ec.europa.eu

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