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Le Comité National Palestinien nous appelle à boycotter Israël MAINTENANT !

Les manifestations, la dénonciation, c’est bien, mais il faut aller plus loin, nous dit le Comité national palestinien, qui représente la société civile palestinienne en Cisjordanie et à Gaza. Si nous voulons sauver les Palestiniens, il faut organiser sans plus attendre le boycott d’Israël sous toutes ses formes : cesser les relations culturelles, universitaires et commerciales. Communiqué ci-dessous traduit par Carole Sandrel.


« Arrêtons le massacre à Gaza – Boycottons Israël dès maintenant »‘.

 » L’armée d’occupation israélienne commet quotidiennement des massacres à Gaza, semant mort et blessures parmi des centaines de civils palestiniens dont un nombre encore inconnu d’écoliers qui rentraient chez eux en revenant de l’école, quand les premières frappes militaires d’Israël ont commencé. Ce dernier bain de sang, encore plus impitoyable que tous les précédents, n’est pas le premier commis par Israël. C’est le paroxysme de mois et de mois du siège qu’Israël inflige à Gaza, et qui doit être radicalement condamné et faire l’objet de poursuites en tant que mesure génocidaire prise contre 1,5 million de Palestiniens dans la bande côtière occupée.

C’est comme si Israël voulait marquer la fin de son 60è anniversaire d’existence, de la façon même dont il s’était lui-même installé – c’est-à-dire en perpétrant des massacres contre le peuple palestinien. En 1948, la majorité du peuple autochtone de Palestine fit l’objet d’un nettoyage ethnique qui le chassa de ses demeures et de ses terres, en partie par des massacres comme celui de Deir Yassion ; aujourd’hui les Palestiniens de Gaza dont la plupart sont des réfugiés, n’ont même pas la possibilité de chercher refuge ailleurs. Emprisonnés derrière les murs d’un ghetto et acculés aux limites de la famine à cause du siège, ils sont les cibles faciles des bombardements aveugles d’Israël.

Le professeur Falk, rapporteur spécial des Nations Unies pour les Droits de l’Homme dans les Territoires Palestiniens Occupés, et professeur de droit international à l’Université de Princeton, a décrit le siège d’Israël sur Gaza, l’année dernière, quand les choses n’en étaient pas encore arrivées à ce stade, comme suit :

« Est-ce une exagération irresponsable que d’associer la façon dont son traités les Palestiniens au palmarès atroce de l’entreprise nazie ? Je ne le pense pas. Les récents développements à Gaza sont particulièrement dérangeants parce qu’ils expriment tellement l’intention délibérée de la part d’Israël et de ses alliés de soumettre une communauté humaine entière à des conditions de vie mortelles, et à la pire cruauté. Dire que comportement est un holocauste en marche, c’est lancer un appel plutôt désespéré aux gouvernements du monde entioer et à l’opinion publique internationale pour que par une action immédiate soit empêchée l’actuelle démarche génocidaire qui culminerait en une tragédie collective ».

Les plus brutaux épisodes de cette « tragédie collective » sont ceux auxquels nous sommes en train d’assister aujourd’hui.

Les crimes de guerre d’Israël et les autres graves violations du droit international à Gaza comme dans le reste des Territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem, n’auraient pu se perpétrer sans la complicité directe ou indirecte des gouvernements du monde entier, plus particulièrement ceux des Etats-Unis, de l’Union Européenne, de l’Egypte et des autres régimes arabes.

Pendant que le gouvernement des Eats-Unis parrainait, finançait et protégeait largement l’apartheid organisé par Israël et sa politique coloniale contre la population autochtone de Palestine, l’Union Européenne pouvait dans le passé en appeler à un semblant de respect de la loi internationale et universelle des droits de l’homme. Cette subtilité a pris fin le 9 décembre quand le conseil de l’Europe a décidé à l’unanimité de récompenser le mépris criminel d’Israël pour la loi internationale en améliorant encore l’Accord d’association Israël-Union Européenne. Israël a évidemment conclu de cette décision que l’Europe tolérait ses activités hostiles contre les Palestiniens sous occupation. La société civile palestinienne a aussi reçu le message : le gouvernement de l’Union Européenne n’est pas devenu moins complice des crimes de guerre d’Israël que ses pairs US.

COMMUNIQUE :

La grande majorité des gouvernements mondiaux, en particulier du Sud Global, partage aussi cette responsabilité. En continuant le bizness comme d’habitude avec Israël, avec des accords commerciaux, des ventes d’armes, des liens universitaires et culturels, en ouvrant des représentations diplomatiques, ils ont fourni le contexte nécessaire à la complicité des puissances mondiales et, en conséquence, à l’impunité d’Israël. De plus, leur immobilisme au sein des Nations Unies est inexcusable.

Le père Miguel d’Escoto Brockman, président de l’Assemblée Générale des Nations Unies, a exorté dans une récente communication devant cette Assemblée que pour faire des affaires avec Israël on utilise la voie morale et elle seule.

« Il y a plus de 20 ans, aux Nations Unies, nous avons suivi l’exemple de la société civile, quand nous nous sommes mis d’accord pour trouver les moyens non violents de faire pression sur l’Afrique du Sud. Aujourd’hui peut-être aux Nations Unies, devons-nous suivre l’exemple d’une nouvelle génération de société civile qui réclame une identique campagne non violente de boycott, de désinvestissement et de sanctions pour que, sous la pression, Israël soit obligé de mettre fin à ses violations (de la loi internationale) ».

Maintenant plus que jamais, le Comité National Palestinien pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions (BNC), en appelle à la société civile internationale pas seulement pour qu’elle manifeste et condamne le massacre sous toutes ses formes qu’Israël commet à Gaza, mais pour qu’elle rejoigne et multiplie les campagnes pour le boycott international, le désinvestissement et les sanctions (BDS) contre Israël afin que cesse son impunité et qu’il rende compte de ses violations permanentes du droit international et des droits des Palestiniens. Sans une pression soutenue et efficace des peuples de conviction à travers le monde, Israël va continuer le laminage progressif de son génocide des Palestiniens, ensevelissant toute perspective de paix sous la masse de sang et de ruines de Gaza, Naplouse et Jérusalem. »

Le Comité National Palestinien (BDS – £BNC) comprend :
Council of National and Islamic Forces in Palestine; General Union of Palestinian Workers; Palestinian General Federation of Trade Unions; Palestinian Non-Governmental Organizations’ Network (PNGO); Federation of Independent Trade Unions; Union of Palestinian Charitable Organizations; Global Palestine Right of Return Coalition; Occupied Palestine and Golan Heights Advocacy Initiative (OPGAI); General Union of Palestinian Women; Palestinian Farmers Union (PFU); Grassroots Palestinian Anti-Apartheid Wall Campaign (STW); Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel (PACBI); National Committee to Commemorate the Nakba; Civic Coalition for the Defense of Palestinian Rights in Jerusalem (CCDPRJ); Coalition for Jerusalem; and Palestinian Economic Monitor.

(Traduit par Carole SANDREL)

CAPJPO-EuroPalestine