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Bande de GAZA : le Pr. Christophe OBERLIN raconte

Les équipes médicales qui sont entrées dans la bande Gaza sont à pied d’oeuvre depuis hier soir et elles ont vu arriver des afflux massifs de blessés tant à l’hôpital de Rafah qu’à celui de Khan Younes.


christophe-2.jpg« Après avoir été reçus hier soir à l’Hôpital de Rafah par le directeur de l’établissement et par le maire de la Ville, nous avons aussitôt vu arriver un afflux de 20 blessés après l’explosion d’une bombe dans le village de Kussair. Nous avons tout de suite commencé à opérer. Parmi eux un jeune de 16 ans paraplégique et une personne décédée ce matin d’un arrêt cardiaque », déclare le Pr. Oberlin.

Il souligne que la prise en charge des blessés par les chrirugiens palestiniens et égyptiens dans les deux salles d’opération de ce petit hôpital est remarquable.

Puis l’équipe française comprenant le Pr. Oberlin, Le Pr. Jacques Béres, également chirurgien de guerre, et le médecin anesthésiste Christophe Denantes, ont rejoint aujourdhui l’hopital public de Khan Younes, tandis que les trois autres médecins français sont allés porter leurs secours à l’Hopital du Croissant Rouge de la ville.

L’équipe du Pr. oberlin s’est jointe notamment au chirurgien égyptien Ihab Emran (qui a exercé 7 ans en tant qu’orthopédiste en Angleterre).

« Il y a au total, nous fait savoir Christophe Oberlin, une soixantaine de médecins égyptiens actuellement répartis dans les différents hôpitaux de la bande de Gaza. Ces spécialistes s’étaient vu opposer un refus par leur gouvernement de pénétrer dans la bande de Gaza, et ont dû camper pendant 4 jours au poste frontière de Rafah, ameutant télévisions et radios, pour pouvoir enfin obtenir de franchir la frontière. »

« Pour notre part, qui avons attendu une journée pendant laquelle le gouvernement égyptien voulait à tout prix nous refouler, nous avons eu de la chance de trouver, à l’ambassade France au Caire, un Secrétaire dynamique qui s’est bien démené », souligne-t-il.

« Pour l’heure, précise-t-il au téléphone, les tirs de missiles sont épisodiques, mais chacun d’entre eux provoque un afflux massif de blessés. Et parmi ces blessés, des brûlés d’un type particulier, qui arrivent en fumant et tout blancs, et qui semblent bien, selon les spécialistes sur place, avoir été victimes de bombes au phosphore. »

CAPJPO-EuroPalestine