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Crimes de guerre Israéliens : Alima Boumediene-Thiery interpelle les élus

La sénatrice verte appelle tous les responsables politiques à réagir face aux crimes de guerre israéliens. Communiqué ci-dessous.


« Depuis plusieurs jours, ce qui se passe à Gaza est inacceptable : 600 morts et des milliers de blessés (des femmes, des enfants, des personnes âgées… sans aucune défense) sont victimes du terrorisme de l’Etat d’Israël qui agit dans l’impunité depuis 42 ans !

Non seulement Israël viole le droit et les conventions internationales, les résolutions des Nations Unies tout en y restant membre et sans être inquiété, annexe Jérusalem et occupe des territoires en y installant ses colonies, exerce une violence inouïe sur les populations, emprisonne les élus palestiniens et les transfère en Israël pour les faire juger par un tribunal militaire quand ce ne sont pas des assassinats ciblés ou des exécutions extrajudiciaires de résistants palestiniens, ….,

Mais en plus, depuis 19 mois, l’Etat d’Israël impose un blocus sur Gaza affamant une population d’un million et demi d’habitants aujourd’hui sans eau potable, sans électricité, sans médicament, sans vivres, récréant ainsi les ghettos que l’on croyait disparus à jamais !

Personne ne peut ignorer qu’il s’agit de crimes de guerres au terme de l’article 4 de la Convention de Genève.

Néanmoins, on constate :

Le silence des institutions internationales, qui ont l’air de donner leur aval et qui donnent l’impression de fermer les yeux devant cette escalade de violences et ce déferlement de bombardements sans réaction devant ce viol quotidien du droit international ;

L’incapacité d’intervenir d’une seule voix ferme des Etats Arabes, qui se préoccupent de leur pouvoir et leurs intérêts, et ainsi, se rendent complices de ce massacre,

Les amalgames des puissances mondiales qui renvoient dos à dos « agresseurs » et « agressés » en oubliant que depuis plus de 60 ans les premières victimes sont les palestiniens exilés ou réfugiés dans leur propre pays,

Les confusions véhiculées par les médias refusant de donner une information juste et impartiale dans ce conflit, en oubliant l’éthique de leur profession : l’objectivité, l’impartialité et donner les moyens à chaque partie de s’exprimer librement,

L’oubli par l’Union Européenne qu’elle est directement concernée par les accords d’association et de partenariat avec les parties engagées, qui exigent le respect des droits humains, dont le partenariat euro-méditerranéen, sachant que l’UE a récemment déclaré Israël comme partenaire privilégié de l’UE !

Nous rappelons que Israël s’est engagé, dans le cadre de l’accord d’association avec l’Union européenne, signé le 20 novembre 1995 et renouvelé en 2002, au « respect des droits de l’Homme et des principes démocratiques » (article 2).

Conformément à cet article, et en raison du non respect de cet engagement, le Parlement européen avait voté le 10 avril 2002, la suspension de l’accord d’association UE-Israël.

Nous exigeons l’activation de cette décision et donc la suspension de l’accord d’association UE-Israël, ainsi que de tous les accords liant Israël aux puissances démocratiques soucieuses du respect effectif des droits humains.

Cette clause ne doit pas rester lettre morte !

Nous avons une responsabilité historique : nous ne pouvons pas laisser se perpétuer une nouvelle injustice devant nos yeux, et dans l’avenir dire que nous ne le savions pas…

Laisser faire ce massacre dans le silence et l’impunité est inacceptable, nous devons y mettre fin immédiatement !

C’est ainsi que se développe la frustration de constater que le respect des droits humains et les principes démocratiques sont des valeurs dont l’application obéit à des règles à géométrie variable, et la colère légitime qui en découle !

Notre responsabilité est immense dans la montée des ressentiments, des replis identitaires, qui se développent face à la violence et l’injustice que vit un peuple, auquel des milliers de jeunes et moins jeunes peuvent s’identifier.

En tant que politiques, nous assumerons une lourde responsabilité si la région explose et crée un rejet de nos valeurs universelles faisant craindre le développement des nouveaux extrémismes et l’enfermement dans un cycle de violences infernal, dans lequel la région est plongée depuis plusieurs décennies et qui risque de s’y enliser pour longtemps…

J’en appelle aux responsables politiques et collègues élus pour se mobiliser et exiger :

– la condamnation d’Israël pour son agression militaire de Gaza ;
– un cessez le feu immédiat ;
– le retrait de toutes les troupes armées israéliennes et la levée du blocus de Gaza ;
– l’envoi d’une force d’interposition internationale chargée de maintenir la paix et de protéger les peuples,
– mettre en œuvre toutes les conditions nécessaires pour le retour à la table des négociations de tous les partenaires afin de trouver une issue définitive à ce conflit, à savoir la création d’un Etat palestinien indépendant et viable, au côté de l’Etat israélien, dans le respect de toutes les résolutions de l’ONU. »

Jeudi 15 juin 2009

CAPJPO-EuroPalestine