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A propos d’élections…

Les journalistes occidentaux ont fait leurs choux gras depuis des semaines–pour ne pas dire des mois– des élections israéliennes, pourtant fort convenues et sans la moindre perspective de changement en ce qui concerne le problème central, celui d’une paix juste au Proche-Orient. Mais ils sont moins loquaces concernant la tenue d’élections en Palestine, alors que la selon la constitution palestinienne, celles-ci devraient se dérouler en ce moment ?


Il faut croire que la démocratie n’est pas bonne à préconiser dans tous les pays ? Faut-il éviter de soulever à cette occasion le problème de l’occupation israélienne qui ne facilite pas la tâche aux électeurs palestiniens ? Pourtant en 2006, tous les observateurs internationaux s’étaient précipités dans les territoires palestiniens, sous occupation israélienne, pour « assurer le bon déroulement des élections », et s’étaient même félicités de leur caractère démocratique.

Pourquoi pas maintenant ? Des mauvaises langues disent que le President Abbas serait sûr de les perdre, étant donné son comportement pendant les massacres de Gaza et le mépris que lui vouent désormais l’ensemble des Palestiniens. On peut lire sur le site du Time que non seulement Mahmoud Abbas n’a pas été en mesure de soutirer la moindre concession au cours des nombreuses « négociations » avec Israël, mais qu’il s’est particulièrement décrédibilisé en attaquant le Hamas plutôt que l’agresseur israélien pendant les massacres à Gaza.

Dès le début de l’attaque israélienne, l’un de ses adjoints a déclaré que le Hamas était « responsable à 110 % de l’attaque israélienne ». Et même plusieurs jours après qu’un nombre élevé de victimes civiles eût été dénombré, le Président de l’Autorité palestinienne, n’avait toujours pas émis la moindre critique contre Israël, ont noté les observateurs. En Cisjordanie, qu’Abbas contrôle grâce à l’aide israélienne, la police de l’Autorité palestinienne a réprimé brutalement les manifestants qui protestaient contre l’aagression israélienne. Nombreux ont été les Palestiniens à se demander pourquoi le président de l’AP ne se rendait même pas à Gaza pour manifester sa solidarité à la population persécutée et pour organiser l’aide humanitaire pour les victimes. « Ce n’est plus un problème entre Fatah et Hamas, cela va bien au-delà », fait remarquer Diana Buttu, avocate, et ex-conseillère de l’équipe palestinienne durant les négociations avec israël.

Bon nombre de Palestiniens sont également indignés de voir que M. Abbas a continué à percevoir une taxe de 17 % sur les produits de première nécessité destinés à Gaza pendant tout le siège.

Un sondage publié jeudi dernier par une organisation palestinienne indépendante montre que si des élections avaient lieu maintenant dans les territoires palestiniens, le Hamas en sortirait vainqueur, et que Ismail Haniyeh est actuellement le dirigeant qui recueille un maximum de confiance aussi bien en Cisjordanie qu’à Gaza, rapporte Jamil Hamad, basé à Béthléem.

Source:
http://www.time.com/time/world/article/0,8599,1877640,00.html

(Traduit par CAPJPO-EuroPalestine)

CAPJPO-EuroPalestine