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La France, deuxième fournisseur militaire d’Israël, dénonce Amnesty International

Si les Etats-Unis constituent, de loin, la principale source d’approvisionnement israélienne en engins de mort, c’est la France qui occupe la deuxième position dans ce sinistre concours, révèle lundi Amnesty International.


Dans un rapport très détaillé sur les crimes de guerre commis par l’armée israélienne lors de la sauvage agression contre Gaza (décembre 2008 – janvier 2009), Amnesty International passe aussi en revue les fournisseurs d’armes et de munitions, et réclame un embargo généralisé sur celles-ci.

Et il n’y a pas, parmi eux, que le gouvernement et les industries américaines, comme on a souvent tendance à le croire, en raison du caractère massif (plusieurs milliards de dollars par an) et ouvertement assumé par Washington de cette politique criminelle.

Amnesty a ainsi découvert, en épluchant des documents officiels de l’Union européenne, que la France a délivré, entre 2004 et 2007, des licences d’exportation de matériels militaires vers Israël d’une valeur de 129 millions d’euros, dont au moins la moitié ont ensuite donné lieu à des livraisons effectives.

La France se retrouve ainsi premier fournisseur d’armes à Israël au sein de l’Europe, même si de nombreux autres pays –Royaume-Uni qui fournit les moteurs de drones, Allemagne qui développe les moteurs des chars lourds Merkava, Serbie, Roumanie, etc. – participent également à cette monstrueuse coalition contre le peuple palestinien.

Le rapport

http://www.amnesty.org/en/library/asset/MDE15/012/2009/en/5be86fc2-994e-4eeb-a6e8-3ddf68c28b31/mde150122009en.html#1.0.9.Arms%20supplies%20to%20Israel%20|outline

dresse également une liste impressionnante des armes utilisées contre la population civile palestinienne à Gaza. Entre autres, l’emploi massif de bombes au phosphore et d’obus à fléchettes, sachant qu’un seul de ces obus délivre plusieurs milliers de pointes acérées capables de tuer un être humain dans un rayon de plusieurs centaines de mètres. Et si la résistance n’a comme on le sait pas de blindés à opposer à l’assaillant, l’armée israélienne a trouvé un emploi à son stock de mines anti-chars : c’est avec ces engins qu’elle fait sauter les maisons des Palestiniens.

Dans un souci « d’équilibre », les auteurs du rapport se sont également penchés sur l’arsenal du Hamas et des autres groupes de la résistance palestinienne. Ils font état, ce qui n’est pas une surprise, de la possession, par ces derniers, de différents types de roquettes de fabrication locale, tout en admettant n’avoir pas pu apporter la preuve que les roquettes de plus longue portée dont disposerait le Hamas, proviennent de l’étranger (Russie, Iran, Chine).

CAPJPO-EuroPalestine