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Prison avec sursis requise contre un membre de la LDJ

Une peine de prison de 3 à 6 mois assortie du sursis a été requise vendredi à l’encontre d’un militant de la Ligue de Défense Juive, jugé pour menaces de mort sur les membres de CAPJPO-EuroPalestine, et en particulier la présidente de l’association Olivia Zémor.


L’individu, Steve Bismuth, est poursuivi pour avoir produit en février dernier un email ordurier, assorti d’une vidéo promettant aux membres de CAPJPO-EuroPalestine un traitement « à l’israélienne ».

Après dépôt d’une plainte par CAPJPO-EuroPalestine, Bismuth, qui avait utilisé l’ordinateur familial pour ses cochonneries, était rapidement interpellé. Il reconnaissait les faits, non sans arrogance, puisqu’il déclarait à la police être prêt à recommencer.

Vendredi à l’audience, Bismuth, toujours convaincu que l’impunité est assurée aux délinquants comme lui-même, dès lors qu’ils affichent une appartenance à la « communauté juive », avait fait venir une douzaine de ses amis, dont Jason Tibi, actuellement sous le coup d’au moins deux mises en examen pour agressions, notamment contre les participants à une soirée culturelle palestinienne au printemps dernier à Paris.

Les amis de Bismuth, chaperonnés par une avocate du cabinet Goldnadel, ont d’ailleurs provoqué des incidents pendant l’audience, amenant la présidente de la 14ème chambre correctionnelle à faire expulser Tibi par les gendarmes.

Lors de sa plaidoirie, l’avocate de CAPJPO-EuroPalestine, partie civile, a démontré que Steve Bismuth, parallèlement mis en cause dans une autre affaire d’agression qui sera prochainement jugée, appartient, aux côtés de Tibi, de Gregory Chelli et ses complices dans l’attaque de la librairie Résistances, à une seule et même bande opérant sous la bannière du mouvement dénommé Ligue de Défense Juive (LDJ).

A savoir, une bande organisée particulièrement violente, spécialisée dans l’attaque physique de quiconque ose critiquer les crimes israéliens.

Mais si les agressions commises par la LDJ se comptent par dizaines au cours des dernières années, parfois sous les yeux mêmes de magistrats (au Palais de Justice de Paris, au Tribunal administratif de Paris, notamment), leurs auteurs, dans les rares cas où ils ont quand même été traduits en justice, n’ont jamais été réellement sanctionnés. Une telle impunité ne peut donc être interprétée, par les agresseurs, que comme un encouragement à continuer, a constaté notre avocate.

Mis en délibéré, le jugement sera rendu le 15 janvier 2010.

CAPJPO-EuroPalestine