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Jérusalem : un tribunal autorise l’expulsion de dizaines de familles palestiniennes

Des douzaines de familles arabes pourront être expulsées d’un quartier de Jérusalem Est grâce à une décision de la Cour. Les juges rejettent l’appel de Palestiniens qui déclarent posséder un large îlot de terre à Sheik Jarrah, permettant ainsi aux colons de continuer leurs projets de construction dans la région, rapporte le quotidien Ha’aretz.


Nir Hasson (Ha’aretz 28 sept. 2010)

Une décision de la Cour  suprême datant de dimanche peut permettre  à des groupes de colons  de  mettre en route des douzaines de maison supplémentaires  dans le quartier de  Sheik Jarrah, à Jérusalem-Est.

Les juges  Yoram Danziger, Esther  Hayut et Mirima Naor ont unanimement rejeté  l’appel de Palestiniens qui affirment posséder une large portion de ce quartier. La Cour a décidé que l’Administrateur général, et les autres propriétaires, y compris les représentants de colons, ont pu apporter la preuve de leur propriété.

Cette décision signifie que les propriétaires  de ces biens  pourront commencer à faire procéder à l’expulsion de douzaines de familles palestiniennes vivant sur ces propriétés.

De plus, les colons auront la possibilité de faire avancer leurs projets de construction dans cette région. 

Aryeh King, l’un des leaders du mouvement de colonisation de Jérusalem-Est a déclaré hier  que dans deux jours trois familles palestiniennes dont les locations se terminent  doivent s’attendre à être expulsées de leurs maisons. Le projet étant  que des familles juives  viennent y emménager.

King a ajouté qu’il prépare  un projet de construction de douzaine d’unités d’habitation pour des Juifs dans ce même quartier.

Sheikh Jarrah est une pomme de discorde entre groupes juifs qui nomment  ce quartier  Shimon Hatzadik, d’après l’ancien rabbin qu’ils croient enterré  ici – et les Palestiniens qui y vivent. Des tensions  se sont fait jour  l’année dernier quand la Cour a autorisé des groupes juifs à revendiquer des maisons qu’ils prétendaient avoir été  forcés de quitter après 1948,  les autorisant de ce fait à expulser des familles palestiniennes au bénéfice  de familles juives.

Pour mémoire le conflit s’est  focalisé sur la partie  Est  du quartier. Trois familles  ont jusqu’ici été expulsées de la zone et 25 de pus sont menacées d’expulsion

LES COLONS  SE PREPARENT A REVENDIQUER DES LOTS DE TERRAINS 
Mais un groupe de colons a préparé une revendication sur des terrains  dans la partie  ouest. 

Après la guerre des Six jours, l’Administrateur général s’est emparé des maisons et des propriétés de la zone.  Au fils des années, l’Administrateur général a restauré  certaines de ces propriétés  pour leurs propriétaires juifs et légaux. D’autres propriétés  ont été achetées par des groupes qui s’identifient aux colons – soit directement  par le biais de l’Administrateur général ou par celui des héritiers.

Parmi ces  propriétaires il y a un homme d’affaires américain, Irwin Moskowitz,  considéré  comme  un   important patron de l’activité de colonisation.

Yitzak Memo, un autre militant de droite  engagé dans la colonisation de la portion ouest  du quartier a aussi acheté une propriété dans la région.

King déclare  que des groupes de droite possèdent près de la moitié des maisons du quartier.

En 1997, des Palestiniens ont entamé des poursuites, au motif que les  propriétés sur lesquelles les juifs s’étaient installés  au 19è siècle ne leur avaient pas été vendues mais louées et que  les actes de propriété restaient palestiniens. En 2006, le Tribunal du District de Jérusalem a rejeté ces poursuites et  les Palestiniens ont fait appel à la Cour suprême.

Dimanche la Cour suprême a rejeté  leur appel et décidé que les juifs sont les propriétaires de ces maisons. La décision, rédigée par Danziger, établie que les palestiniens n’ont pas réussi à démontrer les périodes de baux entre les propriétaires originels et les juifs qui vivaient dans le quartier.

Des preuves que  des paiements pour baux  ont été établies et ont été rejetées par le tribunal comme  constituant la preue que des juifs n’ont  pas acheté la propriété.

La signification légale de cette décision c’est que le statut des palestiniens qui vivent dans la partie  Est du quartier  est maintenant le même que celui de ceux qui vivent  dans la partie ouest,  sous locataire de propriété  appartenant  à des juifs.

De source privée, on dit  disent que dès lors, il sera plus simple pour des groupes de colons d’expulser les palestiniens de cette zone
(traduction Carole SANDREL)

CAPJPO-EuroPalestine