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En librairie : « Un enfant est mort » de Charles Enderlin

L’affaire est absurde, et donne la nausée. Mais Charles Enderlin, correspondant depuis près de trente ans de la chaîne France 2 à Jérusalem n’avait pas beaucoup d’autre choix que de prendre la plume pour raconter, en détail, la chasse aux sorcières dont il est la victime depuis maintenant dix ans de la part du lobby israélien, en France et à l’international.


Unenfantestmort-CEnderlin.jpg « Un enfant est mort – Netzarim, 30 décembre 2000 » est le récit de cette cabale, accusant le journaliste d’avoir purement et simplement inventé la mort de l’enfant Mohamed Al Dura, tombé sous l’oeil de la caméra de France 2, dans la bande de Gaza, à l’aube de la seconde intifada.

Le reportage, qui impute la mort de l’enfant à des tirs de l’armée israélienne, respecte intégralement les critères professionnels présidant à une diffusion des images à l’antenne. Cela n’empêchera pas, dès le lendemain du drame, une meute de partisans de l’armée israélienne de s’en prendre à Enderlin.

Au fil des mois et des années, tandis que des centaines d’autres enfants palestiniens, nommés Mohamed ou d’un autre prénom, tombent les uns après les autres sous les balles de l’armée d’occupation, la meute s’acharne.

On y trouve d’abord des ratés en mal de notoriété, comme un nommé Gérard Huber ou l’ex-journaliste du Monde Luc Rosenzweig, et autres tenanciers de sites de désinformation basés en Israël, tel ce Stéphane Juffa, banqueroutier de profession ou encore un certain Philippe Karsenty, conseiller municipal dans le fief de Sarkozy à Neuilly-sur-Seine.

Puis arrivent en renfort pour calomnier Enderlin et tenter d’obtenir –sans succès, mais il s’en fallut de peu, apparemment- son licenciement de France 2, plusieurs des principales « pointures » de l’establishment sioniste en France.

Goldnadel et ses protégés de la Ligue de Défense Juive organisent ainsi une manifestation sous les fenêtres de France 2 pour décerner un « Prix Goebbels de la Désinformation » à
Charles Enderlin dont la famille, comme toutes les familles juives en Europe, a été frappée par le génocide nazi.

Bien sûr, les Taguieff, Tarnero, Trigano sont de la curée, à laquelle participent également Finkielkraut, le Président du CRIF Richard Prasquier, ou les « journalistes » Denis Jeambar (anciennement de l’Express), Daniel Leconte (qui sévit plus particulièrement sur Arte), Elisabeth Levy, et Clément Weill-Raynal, salarié de France 3, mais qui passe son temps à rédiger des brûlots dans la presse dite « communautaire ».

Nous avons gardé pour la bonne bouche le politicien-universitaire Elie Barnavi, qu’on n’attendait guère là, dans la mesure où ce type joue généralement le rôle du « modéré libéral pacifiste » dans le dispositif de la propagande israélienne.

Pourquoi tant de haine ? Enderlin, qui vit en Israël depuis l’âge de 20 ans (il en a une soixantaine aujourd’hui) s’abstient de faire un diagnostic de certitude. Il pense néanmoins que la parution d’un de ses livres, le Rêve Brisé, ouvrage qui met à mal le récit officiel de l’échec du processus d’Oslo, en défaisant le mythe d’une « offre généreuse » des Israéliens que des Palestiniens intransigeants auraient refusé à Camp David à l’été 2000, a joué un rôle dans le déchaînement.

* Un enfant est mort – Netzarim, 30 septembre 2000 (Charles Enderlin, éditions Don Quichotte, 204 pages, 18 €)

CAPJPO-EuroPalestine